Allemagne : croissance trimestrielle de 0,7%, nette progression de l'indice IFO

Au troisième trimestre, le PIB de la première économie européenne a bien progressé de 0,7%. Sur un an cependant, la contraction de l'activité reste importante, de 4,7% en rythme annuel. De son côté, l'indice Ifo, qui mesure le climat des affaires, a augmenté à 93,9 points en novembre, contre 92 points le mois précédent.

C'est une confirmation. L'économie allemande a crû de 0,7% au troisième trimestre par rapport aux trois mois précédents, selon les statistiques officielles détaillées de Destatis publiées ce mardi. En rythme annuel, le produit intérieur brut (PIB) affiche néanmoins une contraction de 4,7%, précise l'Office fédéral des statistiques.

Le détail des statistiques montre que la consommation privée a baissé de 0,9% au cours de la période juillet-septembre tandis que les dépenses publiques augmentaient de 0,1%.

Selon l'Office des statistiques, les stocks ont apporté une contribution positive de 1,5 point de pourcentage à la variation du PIB, contre 0,2 point pour l'investissement. Parallèlement, la consommation privée et la balance commerciale ont représenté chacun une contribution négative d'un demi-point.

"Le fait que les investissements en équipements augmentent aussi fortement constitue un signal positif", a commenté Sebastian Wanke, économiste de DekaBank, cité par Reuters. "D'un autre côté, la consommation privée est en train de devenir le problème numéro un."

Les économistes expliquent la faiblesse de la consommation par la fin de la prime à la casse automobile, une des principales mesures de relance mises en oeuvre par le gouvernement depuis le début de la crise.

L'Allemagne, première économie d'Europe, était sortie de la récession dès le deuxième trimestre avec une hausse de 0,4% de son PIB. Auparavant, celui-ci avait subi quatre trimestres consécutifs de contraction. Le ministère des Finances a estimé vendredi que la croissance du PIB pourrait bien ralentir au premier trimestre 2010, en expliquant que la vigueur de l'euro face au dollar avait un impact défavorable sur l'activité des entreprises allemandes.

Nombre de grands groupes allemands restent toutefois prudents, voire inquiets. Le sidérurgiste ThyssenKrupp a ainsi déclaré récemment juger "encore fragile" la reprise économique actuelle, ajoutant ne pas exclure "une légère rechute en 2010".

Le gouvernement d'Angela Merkel prévoit un peu plus de 20 milliards d'euros d'allègements d'impôts l'an prochain au profit des ménages comme des entreprises, et il envisage un montant presque équivalent pour 2011. Le chômage devrait continuer de monter l'an prochain en dépit des mesures prises pour inciter les employeurs à privilégier le temps partiel aidé afin d'éviter des suppressions de postes. "La consommation privée va faiblir à cause de l'augmentation du chômage mais elle ne va pas s'effondrer", estime Ralph Solveen, économiste de Commerzbank.

Autre bon indicateur annoncé ce mardi, le climat des affaires de l'institut Ifo, principal baromètre de confiance outre-Rhin, a augmenté à 93,9 points en novembre, contre 92 points le mois précédent, un résultat supérieur aux attentes.

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