Medvedev à Paris : diplomatie et business

À défaut de grands accords économiques, le président russe va tenter, du 1er au 3 mars, de rehausser son profil diplomatique.

Le président russe, Dmitri Medvedev, entame ce lundi une visite officielle en France, durant laquelle il rencontrera le président Nicolas Sarkozy. « C'est une visite essentiellement à dimension politique », prévient-on à l'Élysée. La France n'est, en effet, que le septième investisseur étranger en Russie, son neuvième fournisseur, et ne pèse pas lourd face à l'Allemagne. En 2009, les échanges franco-russes ont chuté de 23 %, à 17,1 milliards de dollars.

Aussi, les seuls plats sérieux devraient être l'entrée de GDF Suez dans le gazoduc North Stream, l'alliance entre Alstom et le groupe ferroviaire russe Transmashholding ainsi que la vente possible de quatre navires porte-hélicoptères Mistral. Sur ce dernier dossier, après de longues hésitations, Paris, selon nos informations, s'est décidé à fournir quatre bâtiments de projection et de commandement (BPC). La Russie exige de construire trois BPC dans ses chantiers navals, mais Paris demande à Moscou d'en réaliser deux dans les chantiers de Saint-Nazaire de STX, qui traversent une mauvaise passe. Mais les Français laisseront aux Russes, qui discutent aussi avec les industriels espagnols, coréens et néerlandais, le soin d'intégrer leur propre système de commandement et d'armes. On ignore la taille de la part de North Stream convoitée par GDF Suez, mais on sait que Gazprom ne veut pas descendre sous les 51 % qu'il détient. Les allemands Wintershall et E.ON détiennent 20 % chacun et le néerlandais Gasunie, 9 %. Ce gazoduc - un projet à 10 milliards de dollars - relie directement la Russie à l'Allemagne, via le lit de la mer Baltique.

Alstom pourrait, de son côté, finaliser une prise de participation de 25 % dans le constructeur de trains russe Transmashholding (TMH), ce qui lui ouvrirait un immense marché en grand besoin de modernisation.

Dossier géopolit

Sur le dossier géopolitique, les deux hommes pourront confronter leurs points de vue : nucléaire iranien, processus de paix au Proche-Orient ou sécurité européenne, sur laquelle Moscou a une vision fort divergente de Bruxelles et de Washington.

En 2009, les échanges franco-russes ont chuté de 23 %, à 17,1 milliards de dollars.

Commentaire 1
à écrit le 01/03/2010 à 12:40
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En première approche pour participer à Northstream, il nous reste 100-[51 + (2X20) + 9] Cela ne fait pas beaucoup mais c?est dans nos moyens.

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