L'activité dans les services marque le pas dans la zone euro comme en France

La croissance de l'activité dans les services de la zone euro a ralenti davantage qu'estimé initialement en février, selon l'enquête Markit publiée ce mercredi. En France, la tendance est similaire. Par ailleurs, en janvier, les ventes de détail ont reculé de 0,3% en zone euro, restant inchangées dans la première économie de la région, l'Allemagne.

L'indice PMI, calculé après enquête auprès des directeurs d'achat des sociétés du secteur tertiaire de la zone euro, s'établit à 51,8 en février, contre 52 en estimation flash et 52,5 en janvier, selon une estimation révisée de Markit. L'indice s'établit cependant pour le sixième mois consécutif au-dessus de la barre des 50, qui marque la séparation entre la contraction et la croissance.

De son côté, l'indice composite, qui combine services et industrie, est resté stable à 53,7, conformément à l'estimation préliminaire.

En France, le secteur des services a renoué avec la croissance depuis six mois mais son expansion a ralenti pour le troisième mois consécutif en février. L'indice PMI s'établit à 54,6 en février contre 54,7 en estimation provisoire (flash) et 56,3 en janvier, soit son plus bas niveau en cinq mois tout en restant largement au-dessus de la barre de 50 qui sépare l'expansion de la contraction.

L'indice composite, qui combine services et industrie, baisse à 55,6 contre 55,7 en version flash et 58 en janvier.

"L'expansion du secteur privé français ralentit en féverier, cette tendance n'est pas totalement une surprise compte tenu du rythme de croissance soutenu observé au quatrième trimestre 2009", relève Jack Kennedy, économiste à Markit. "La reprise semble toujours en bonne voie, l'emploi se rapprochant de la stabilisation et les prestataires de services se montrant plus confiants quant au volume de leur activité au cours des douze prochains mois", poursuit-il.

L'emploi s'est dégradé pour le 21ème mois consécutif, les prestataires de services continuant à se concentrer sur la productivité et le contrôle des dépenses.
Le rythme de contraction des effectifs, tout en restant élevé, est au plus bas depuis novembre 2008. Les marges ont, elles aussi, continué à se détériorer les prestataires de services ayant réduit leurs tarifs pour le 18ème mois consécutif en raison des pressions concurrentielles et en dépit de la hausse des prix des achats pour le deuxième mois consécutif.

Par ailleurs, les ventes de détail dans la zone euro ont reculé de 0,3% sur un mois en janvier, après une progression le mois précédent, selon Eurostat. En revanche, Eurostat a nettement révisé en hausse sa précédente estimation pour décembre, où les ventes ont finalement augmenté de 0,5%. Dans une première estimation, l'office statistique avait donné des ventes stables en décembre.

Elles avaient auparavant reculé de 0,6% en novembre. En janvier, les ventes ont baissé particulièrement dans le secteur non alimentaire (hors carburants), de 0,6%, tandis qu'elles ont reculé de 0,1% dans le secteur alimentaire et du tabac. Dans l'ensemble de l'Union européenne, les ventes de détail ont également baissé de 0,3% en janvier par rapport au mois précédent.

Pour la seule Allemagne, les ventes de détail sont restées inchangées en janvier par rapport à décembre, selon des données provisoires, les consommateurs ne s'étant pas laissés freiner par le mauvais temps et la morosité ambiante. Les experts tablaient sur une baisse de 0,5% de cet indicateur, relativement volatile.

Le mois de janvier, marqué par des conditions météorologiques très dures, n'a donc pas apporté la baisse redoutée, après une saison de Noël honorable. Les consommateurs allemands, contrairement à leurs homologues britanniques qui se sont laissé décourager par la neige, ont continué à faire des emplettes. Et ce alors que le baromètre de leur moral, mesuré tous les mois par l'institut GfK, s'affiche en baisse mois après mois. La consommation des ménages, qui a bien tenu le choc l'an dernier alors que l'Allemagne a connu sa pire récession depuis l'après-guerre, est la grande inconnue de 2010 alors que le chômage est appelé à croître.

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