La croissance chinoise sera encore plus forte que prévu

La Banque mondiale table dans la dernière livraison de ses prévisions pour la Chine sur une croissance du produit intérieur brut de 9,5% cette année, contre 8,7% dans son rapport de novembre.

La Banque mondiale a relevé ses prévisions de croissance et d'inflation pour 2010 en Chine et recommande à Pékin de resserrer sa politique monétaire ainsi que de laisser sa devise s'apprécier pour endiguer la hausse des prix et le risque de bulles. La Banque mondiale table mercredi, dans la dernière livraison de ses prévisions pour la Chine, sur une croissance du produit intérieur brut de 9,5% cette année, contre 8,7% dans son rapport de novembre. Pour 2011, elle envisage une croissance de 8,7%, équivalente à celle constatée en 2009 sous l'effet d'un plan de relance fiscal et monétaire massif.

L'institution prévoit désormais un taux d'inflation de 3,7% cette année en Chine - contre 2,0% envisagé en novembre - et de 2,8% pour 2011.

"Nous pensons que le risque inflationniste demeure modeste, en grande partie à cause du contexte international. Néanmoins, la position macro doit être nettement plus resserrée qu'en 2009 pour gérer les prévisions d'inflation et contenir le risque d'une bulle immobilière", dit la Banque mondiale. Il est important, souligne-t-elle, d'atteindre l'objectif du volume de nouveaux emprunts fixé à 7.500 milliards de yuans - contre 9.600 milliards en 2009 - afin d'endiguer l'inflation, aussi la Banque mondiale appelle à des taux d'intérêt plus élevé.

Sur la question du yuan , elle estime qu'une devise plus forte contribuerait à atténuer la pression inflationniste en faisant diminuer les prix à l'importation.
L'appréciation du yuan permettrait en outre de rééquilibrer la croissance chinoise en donnant plus de poids aux services et à la consommation face à l'industrie et aux investissements.

"Avec le temps, davantage de flexibilité des changes peut permettre à la Chine d'avoir une politique monétaire indépendante des conditions cycliques aux Etats-Unis, ce qui est de plus en plus nécessaire", écrit la Banque mondiale.

Elle met toutefois en garde la Chine contre une lutte trop forte contre l'inflation, soulignant que, si elle doit la contenir, un niveau de hausse des prix minimum est indispensable dans une économie à croissance rapide. La Chine s'est donné un objectif de 3% d'inflation cette année, mais la Banque mondiale estime qu'un taux allant jusqu'à 4% ou 5% ne pose pas de problème dans les grandes économies émergentes dans le cadre de leur développement. Pour la Banque mondiale, les risques macroéconomiques de la Chine se situent plutôt dans la montée des prix des capitaux et dans les finances des gouvernements locaux.

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