Dernière ligne droite pour la réforme de l'assurance maladie voulue par Obama

Les représentants devraient adopter la réforme de la couverture maladie ce dimanche. Grâce une tactique législative controversée, les démocrates seront alors en mesure de contourner l'opposition républicaine au Sénat et adopter définitivement ce projet de loi.

Barack Obama se rapproche du but. L'adoption de la réforme de l'assurance-maladie, l'une des mesures fortes de son mandat devrait intervenir ce week-end. Selon un proche de Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la chambre basse du Congrès américain, les représentants devraient approuver ce dimance le projet de loi adopté le 24 décembre dernier par le Sénat.

Le président américain s'est déclaré "confiant" ce mercredi quant à l'adoption de la réforme par les représentants. Il a notamment obtenu le ralliement de Dennis Kucinich, l'un des membres les plus à gauche du Congrès qui militait pour une assurance gérée par l'Etat fédéral, mesure abandonnée face aux réticences de très nombreux élus et de l'opinion publique. Il est le premier parmi les 37 démocrates opposés au projet initial à changer d'avis.

Ce ralliement devrait permettre aux démocrates de rassembler les 216 voix nécessaires. En cas de succès, les corrections apportées au projet du Sénat devront alors être votées par la chambre haute. Pour y contourner l'opposition républicaine, le camp Obama a décidé de recourir à une tactique législative controversée dite de "réconciliation", qui permettra d'adopter la réforme sans les suffrages d'une partie des sénateurs de l'opposition, avec une majorité simple de 51 voix.

La réforme a déjà été adoptée en des termes différents par la Chambre des représentants et le Sénat fin 2009. Mais le nécessaire processus d'harmonisation des textes était en effet bloqué depuis la perte par les démocrates de leur majorité qualifiée (60 voix) au Sénat à la mi-janvier, suite à une cuisante défaite électorale dans le Massachusetts. Les républicains étaient alors en mesure de pratiquer la tactique d'obstruction parlementaire, dite "filibustering".

Ils estiment que la réforme, dont l'objectif est de fournir à plus de 30 millions d'Américains la couverture santé dont ils sont pour l'instant dépourvus, provoquerait des hausses d'impôts et une augmentation du déficit. Selon eux, elle serait en partie financée via des réductions de prestations sociales notamment des personnes âgées.

Mais le bureau du Budget du Congrès américain, le CBO, estime au contraire que le projet actuel devrait permettre de réduire le déficit 130 milliards de dollars lors des dix projets années. C'est légèrement plus que le projet du Sénat, qui aurait provoqué une réduction du trou de seulement 118 milliards. Le coût de la réforme est pour sa part estimé à 940 milliards de dollars.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.