La Réserve fédérale pourrait à nouveau intervenir pour soutenir l'économie

Constatant un ralentissement de la reprise aux Etats-Unis, le président de la Réserve fédérale s'est dit prêt à intervenir à nouveau si nécessaire pour soutenir l'économie.

La Réserve fédérale américaine est de nouveau prête à intervenir pour soutenir l'économie, dont la reprise s'essouffle. L'institution pourrait notamment procéder à un "assouplissement monétaire supplémentaire par le biais de mesures non conventionnelles si cela s'avère nécessaire, notamment si les perspectives devaient se détériorer sensiblement", a expliqué ce vendredi son président Ben Bernanke. Mais, "à ce stade, le comité ne s'est pas mis d'accord sur des critères ou des seuils de déclenchement spécifiques d'actions supplémentaires".

Il y a deux semaines, la Fed avait remis son bleu de chauffe en reprenant certains mesures de soutien à l'économie qu'elle avait mis en place au plein coeur de la plus grave récession de l'après guerre. Elle avait décidé de réinvestir le produit de ses obligations hypothécaires (dette remboursée par les organismes parapublics et les titres adossés à prêts hypothécaires détenus par ces organismes) arrivées à échéance dans des emprunts d'Etat à plus long terme.

Ces mesures marquaient alors une première inflexion notable de la politique monétaire américaine. Il y a quelques mois encore, les banquiers centraux américains débattaient en effet davantage des moyens de resserrer progressivement sa politique en mettant fin aux dispositifs exceptionnels mis en oeuvre pendant la crise. Mais depuis, la situation économique s'est retournée. Ces dernières semaines, une succession de mauvais indicateurs économiques a reflété la faiblesse de l'activité économique outre-Atlantique.

La croissance a nettement ralenti au deuxième trimestre (tombant à 1,6% en rythme annuel, chiffre révisé à la baisse ce vendredi, après 3,7% au premier trimestre), les destructions d'emplois ont repris (350.000 postes supprimés sur les deux derniers), la consommation des ménages ne semble pas en mesure de prendre le relais des mesures de soutien de l'Etat, dont les effets vont bientôt prendre fin, et le marché immobilier touche des plus bas niveau historique, après avoir été soutenu à bout de bras par le crédit d'impôt accordé aux primo-accédants.

"D'une manière générale, les données économiques publiées laissent penser que la reprise de l'activité et de l'emploi a ralenti au cours des derniers mois" jusqu'à tomber "à un rythme un peu plus lent que ne le prévoyaient la plupart des dirigeants", a reconnu Ben Bernanke ce vendredi. Pourtant, le président de la Fed reste confiant pour l'économie américaine. "Je prévois que l'économie continuera de croître au deuxième semestre, quoique à un rythme relativement lent", a-t-il expliqué. "Les conditions préalables à une amélioration de la croissance en 2011 semblent être toujours là".

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