Greenspan favorable à une hausse d'impôts aux Etats-Unis

Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale, prône une hausse d'impôts. Selon lui, l'économie ne peut pas se redresser tant que le déficit restera élevé.

L'ancien président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan, longtemps adversaire farouche de l'augmentation de la pression fiscale, s'est prononcé mercredi en faveur d'une hausse des impôts et d'une réduction des mesures de relance afin de réduire le déficit budgétaire des Etats-Unis.

Il a ajouté que l'économie ne pourrait pas se redresser tant que le déficit resterait élevé et a souligné que ce déficit, plombé par les dépenses massives engagées pour la relance, handicapait l'investissement. Nous "devons trouver le moyen de tempérer l'activisme budgétaire et de permettre à l'économie de guérir", a-t-il déclaré, ajoutant que les dépenses de relance avaient pour l'instant été moins efficaces qu'anticipé.

Des mesures d'allègement fiscal mises en place pendant la présidence de George Bush arrivent à expiration à la fin de cette année et Barack Obama a annoncé vouloir plafonner les impôts de la classe moyenne et des ménages à faibles revenus tout en augmentant la pression fiscale sur les plus fortunés.

Ce dossier est l'un des débats clés de la campagne des élections de mi-mandat du 2 novembre, les Républicains plaidant pour un maintien des allègements actuels en affirmant que l'augmentation des taux d'imposition des Américains les plus riches risquait de compromettre la reprise. "Nous ne devons pas financer par l'emprunt des allègements d'impôts", a dit Alan Greenspan. "Il nous faut des allègements d'impôts mais seulement dans le cadre de la réduction du déficit." Quand il s'agit d'augmenter les impôts, l'alternative se joue "entre le terrible et le pire", a-t-il ajouté, avant d'affirmer que laisser filer le déficit constituerait la pire des solutions.
 

Les démocrates prêts à discuter d'un compris

Un responsable démocrate du Congrès, Steny Hoyer, a de son coté annoncé qu'il était prêt à discuter d'un éventuel compromis avec l'opposition républicaine sur la question de la prolongation ou non des allègements fiscaux de l'ère Bush qui arrivent à expiration.

Le président Barack Obama et la majorité démocrate souhaitent une prolongation des allègements pour les familles touchant moins de 250.000 dollars par an. En revanche, ils veulent mettre fin à ceux dont bénéficient les familles gagnant davantage.
 

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