Etats-Unis : petite amélioration de l'activité industrielle, recul des inscriptions au chômage

L'indice des conditions d'activité industrielle de la Fed de Philadelphie est resté négatif en septembre pour le deuxième mois d'affilée, mais il s'est amélioré par rapport au mois précédent. Les inscriptions au chômage ont encore reculé dans la semaine du 5 au 11 septembre. Les prix à la production ont, eux, augmenté plus que prévu.

Indicateurs mitigés aux Etats-Unis ce jeudi. L'indice des conditions d'activité industrielle de la Réserve fédérale de Philadelphie est resté négatif en septembre pour le deuxième mois d'affilée mais il s'est amélioré par rapport au mois précédent.

Cet indice, considéré comme un indicateur avancé de l'activité industrielle dans l'ensemble des Etats-Unis, est ressorti à -0,7, contre 2 attendu par les économistes, et -7,7 en août. Un indice inférieur à zéro atteste d'une contraction de l'activité manufacturière dans la région.

La composante emploi est repassée en territoire positif pour s'établir à 1,8 en septembre contre -2,7 le mois précédent. Les perspectives à six mois se sont également améliorées pour atteindre 26,3 contre 19,6 en août. Le sous-indice des prix payés s'est en revanche dégradé à 9,8, son niveau le plus bas depuis août 2009, contre 11,8 en août.

Du mieux pour l'emploi

De leur côté, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé de manière inattendue. 450.000 nouvelles demandes d'allocations ont été déposées entre le 5 et le 11 septembre. Il s'agit du plus bas niveau depuis la semaine du 10 juillet. Elles s'établissaient à 453.000 la semaine précédente. Les analystes tablaient sur une hausse à 460.000.

La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit en baisse à 464.750 contre 478.250 (révisé) la semaine précédente. Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités recule également à 4,485 millions lors de la semaine au 4 septembre (dernière semaine pour laquelle ces chiffres sont disponibles) contre 4,569 millions la semaine précédente.

L'indicateur du ministère n'a pas connu de hausse depuis son pic de la mi-août (504.000 dossiers déposés). La remontée des nouvelles inscriptions au chômage après leur point bas touché début février (439.000 nouveaux chômeurs en une semaine) a témoigné des difficultés de l'économie américaine à créer des emplois.

La baisse des dernières semaines est bienvenue alors que le taux de chômage officiel (9,6% fin août) reste proche de son plus haut niveau en une génération, touché fin 2009.

Hausse des prix à la production

De leur côté, les prix à la production ont augmenté un peu plus que prévu en août. Le département du Travail a annoncé une hausse de 0,4%, la plus forte en cinq mois, après une augmentation de 0,2% en juillet. Les analystes anticipaient une production de 0,3%. Sur une période de douze mois à fin août, la hausse de ces prix est de 3,1% contre 4,2% en juillet et 3% attendus.

Les prix de l'énergie ont progressé de 2,2% le mois dernier et ceux de l'essence seule de 7,5%, sa plus forte hausse depuis janvier après un recul de 2,2% en juillet.

Les prix des produits alimentaires ont baissé de 0,3% après avoir augmenté de 0,7% en juillet.

Hors alimentation et énergie, les prix à la production ont augmenté de 0,1% en août, comme on s'y attendait, après une progression de 0,3% en juillet. Sur une période de douze mois, la hausse est de 1,3% après une augmentation 1,5% en juillet. Là encore, le chiffre est conforme aux attentes.

Le déficit des comptes courants se creuse encore

Le déficit des comptes courants a continué de se creuser au deuxième trimestre, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Commerce à Washington, avec la dégradation de la balance commerciale.

Ce déficit a atteint 123,3 milliards de dollars, soit un bond de 13% par rapport au trimestre précédent. Cette somme représente 3,4% du produit intérieur brut (PIB), contre 3% au premier trimestre.

Le déficit des comptes courants des Etats-Unis, qui avait atteint des records en 2006, s'était nettement réduit à partir de la mi-2008 avec la crise économique. Tombé à 2,4% du PIB au deuxième trimestre 2009, il a aligné ensuite quatre trimestres consécutifs de hausse.

La hausse lors du dernier trimestre est entièrement due au déficit commercial, qui a été de 131,6 milliards de dollars, soit 15% de plus qu'au précédent. Les Etats-Unis ont accrû de 3% leur excédent dans les flux de revenus, et réduit de 6% leurs transferts unilatéraux, avec la baisse de leur aide aux pays étrangers.

Le déficit des comptes courants des Etats-Unis, qui les force à emprunter des sommes considérable au reste du monde, est considéré comme l'une des plus graves sources de déséquilibre de l'économie mondiale.
 

Entrées nettes de capitaux à $63,7 milliards en juillet

Les investisseurs étrangers ont recommencé à acheter des actifs américains au mois de juillet, inversant la tendance du mois précédent, a annoncé jeudi le département du Trésor. Les investisseurs ont acquis pour 63,7 milliards de dollars d'actifs nets, dont des instruments à court terme tels que des bons du Trésor. En juin, la statistique avait traduit des sorties nettes de 5,2 milliards de dollars (chiffre révisé de -6,7 milliards).

Les entrées nettes de capitaux à long terme ont grimpé à 61,2 milliards de dollars, contre 44,4 milliards le mois précédent. La Chine, premier détenteur de dette américaine, a augmenté de trois milliards de dollars ses investissement américains tandis que le Japon a gonflé les siens de 17,4 milliards.

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