Les ministres des finances du monde entier discutent du montant de l'aide à l'Irlande

Le gouvernement irlandais s'est réuni ce dimanche pour formuler leur demande d'aide auprès de l'Europe. Leur proposition est examinée par les ministres des finances de la zone euro, ceux de l'Union Européenne, et même du G7 (Etats-Unis, Japon, Canada, R.U. Allemagne, France et Italie).
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"L'objectif principal de cette conférence téléphonique est de permettre au gouvernement irlandais de nous expliquer sa position après la réunion du conseil des ministres à Dublin" a expliqué à l'AFP une source diplomatique. Après les ministres de la zone euro et ceux de l'Union Européenne, ce sont les ministres des finances du G7 qui mènent des consultations par téléphone au sujet de l'Irlande dimanche soir.

Le gouvernement irlandais se réunissait initialement ce dimanche pour élaborer un plan de rigueur destiné à renflouer le déficit public. La dette du pays s'est considérablement creusée (32% du PIB) après que le gouvernement soit venu en aide au secteur bancaire menacé de faillite.

Dublin réclame désormais une aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI). "Mais cela ne sera certainement pas un nombre à trois chiffres" a tenu à préciser le ministre des finances irlandais, Brian Lenihan, ce dimanche à la radio. La Grèce s'était vue accorder un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans au printemps.

Les analystes estiment que l' Irlande aurait besoin d'une aide de 45 à 90 milliards d'euros, selon qu'elle est destinée uniquement aux banques ou également à la dette publique. Le mois dernier, le gouvernement irlandais a porté à 15 milliards d'euros, soit le double de la précédente estimation, le montant jugé nécessaire pour enrayer le déficit budgétaire d'ici 2014 et éviter le recours à un plan de sauvetage, mais l'initiative n'a pas apaisé les marchés financiers.

Les banques sont plombées par l'éclatement d'une bulle immobilière qui a vu les prix de l'immobilier chuter de moitié. La crise en Irlande a eu pour effet de faire grimper les taux obligataires de plusieurs autres pays considérés comme fragiles en zone euro, comme le Portugal, l'Espagne et la Grèce, faisant craindre une contagion.

Répondant à Nicolas Sarkozy qui s'exprimait samedi en marge du sommet de l'OTAN à Lisbonne, le ministre des Finances a écarté l'idée d'un relèvement de l'impôt sur les sociétés.

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