En Chine, les prix de l'immobilier atteignent des sommets

Le nouvel indice officiel des prix sur l'immobilier mesurant l'évolution de la tendance dans les 70 principales villes du pays, montre que malgré les mesures instaurées en janvier pour calmer la spéculation, la bulle immobilière grandit alors qu'une majorité de la population se voit écartée de l'accès à la propriété.
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Le nouvel indice officiel publié vendredi sur l'évolution des prix de l'immobilier en Chien montre que la hausse se poursuit. Selon cet indice, basé sur les prix des logements dans les 70 principales villes du pays, il en coûtait en moyenne en janvier plus de 6,8% pour acheter un logement neuf à Pékin par rapport à un an auparavant.

A Shanghai, la hausse s'affiche à + 1,5% mais à Haikou elle a bondi de 21,6%. Sur 70 villes, 10 ont vu l'appréciation franchir les 10% tandis qu'à Quanzhou, dans le sud-est du pays, et Nanchong, dans l'ouest, les prix ont baissé. «Cet indice ne donne aucune mesure pour l'ensemble du pays, mais juste une guide pour les villes», souligne Steve Barrow, chez Standard Bank. D'autant que Pékin a modifié en ce début d'année sa méthode de calcul, rendant difficilement fiables les comparaisons avec les données précédentes.

Nouvelles taxes pour les propriétaires

En début de mois à l'occasion des festivités du Nouvel an chinois, le Premier ministre Wen Jiabao avait souligné pour le pays la nécessité « d'un contrôle absolu du marché immobilier ».
Depuis janvier, les autorités ont appliqué des mesures pour calmer la spéculation sur l'immobilier, en augmentant le niveau du dépôt de garantie pour l'achat d'un deuxième appartement, en demandant aux pouvoirs locaux de fixer des objectifs de prix pour les nouvelles acquisitions, et en appliquant de nouvelles taxes sur l'immobilier résidentiel, en particulier à Shanghai et à Chongqing. Pour l'instant, l'effet de ralentissement s'est davantage fait sentir sur les volumes des transactions que sur les prix.

Cette poursuite de la hausse des prix de l'immobilier montre l'incapacité du gouvernement à maîtriser les effets de la spéculation d'un secteur où de nombreux observateurs voient une bulle. Mais le principal effet est de rendre inabordable l'accès à la propriété pour une large majorité de la population, ce qui entretient le mécontentement social, sur fond d'inflation générale qui frôle les 5%..
 

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