Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu tout "retrait aux lignes de 1967", tout en s'abstenant de s'opposer frontalement au président Obama avant de le rencontrer ce vendredi à Washington.
Le leader palestinien Mahmoud Abbas a appelé pour sa part Israël à "donner au processus de paix la chance qu'il mérite", convoquant la direction palestinienne pour "une réunion d'urgence".
Dans un discours très attendu sur le Moyen-Orient, M. Obama s'est prononcé pour la première fois jeudi en faveur d'un Etat palestinien sur la base des lignes de juin de 1967, c'est-à-dire la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est. "Les frontières d'Israël et de la Palestine devraient être fondées sur les lignes de 1967 avec des échanges sur lesquels les deux parties seraient d'accord, afin d'établir des frontières sûres et reconnues pour les deux Etats", a-t-il insisté.
Netanyahu a exprimé l'espoir qu'Obama "réaffirmerait des engagements" américains de 2004 qu'Israël "n'aurait pas à se retirer aux lignes indéfendables de juin 1967", selon un communiqué officiel publié avant son départ pour les Etats-Unis. Il a souligné à ce propos que ces "engagements avaient reçu l'appui massif des deux chambres du Congrès", en allusion au soutien dont a souvent disposé dans le passé Israël auprès des parlementaire américains, devant lesquels il doit prendre la parole mardi prochain.
Côté palestinien, le porte-parole du président Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina, a qualifié "l'opposition de Netanyahu à un retour aux frontières de 1967 de coup aux efforts d'Obama et de refus de la paix au Proche Orient".