Le FMI craint la contagion de la crise européenne aux banques

Le Fonds monétaire international chiffre à 300 milliards d'euros l'exposition des banques européennes à la crise de la dette, dans son rapport sur la stabilité financière publié ce mercredi. L'organisme y prône le développement du rôle du Fonds européen de stabilité financière.
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Nouvelle alerte de la part du Fonds monétaire international (FMI). L'institution internationale estime à 300 milliards d'euros l'exposition des banques de la zone euro à la crise de la dette qui secoue le continent depuis cet été. Sur la somme des risques, 120 milliards proviendraient de Belgique, de l'Espagne et de l'Italie, 60 milliards d'euros de la dette grecque, 20 milliards de l'Irlande et du Portugal, et les 100 milliards restants des risques de faillites des banques de ces six pays.

Le FMI craint aussi que la contagion de la crise à d'autres établissements bancaires en dehors de l'Europe, notamment en Amérique latine.

Son rapport sur la stabilité financière publié ce mercredi est aussi assorti de recommandations sur les solutions à apporter aux risques encourus. Pour le FMI, il faut recapitaliser les établissements bancaires de toute urgence. Sa directrice générale, Christine Lagarde, avait déjà insisté sur ce point.

Aucun chiffre, toutefois, n'est précisé sur les besoins en capitaux des banques de la zone euro, le Fonds considèrant que les montants devront être déterminés par des stress tests.

Etendre le FESF aux banques

Autre préconisation : étendre les attributions du Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour qu'il puisse soutenir les banques les plus en difficulté. "Un appui public, d'abord au niveau national et en fin de compte via le Fonds européen de stabilité financière, devrait être employé pour fournir du capital aux banques autant que nécessaire", est-il écrit dans le rapport du FMI.

Les dix-sept membres de la zone euro se sont accordés pour étendre les prérogatives du FESF le 21 juillet dernier. Mais ce dispositif ne permet que de subvenir aux besoins d'un Etat et non d'une quelque autre institution. La grande majorité des pays de l'union monétaire n'ont pas encore ratifié cet accord.

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