Inondations en Thaïlande : les industriels confrontés à des pertes importantes

Depuis plus de trois mois, la Thaïlande fait face à d'importantes inondations. Des grands groupes comme Nikon et Toyota ont dû fermer des usines, et chiffrent déjà leur manque à gagner.
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Des millions de Thaïlandais sont touchés par les inondations qui affectent le pays depuis trois mois. Outre le bilan humain - 442 morts dus à la crue ont été pour l'instant enregistrés -, la note est déjà salée pour les industriels. La submersion, par le débordement du fleuve Chao Phraya qui traverse la capitale, d'usines de pièces détachées automobiles ou de produits de haute technologie, frappe certains grands groupes.

Nikon a annoncé, ce vendredi, que les intempéries thaïlandaises pourraient amputer son chiffre d'affaires de plusieurs centaines de millions d'euros. En cause : l'arrêt d'une importante usine de production de boîtiers numériques à visée réflexe, noyée depuis plusieurs semaines. La firme s'attend à un manque à gagner de 590 millions d'euros sur ses ventes.

Le secteur des disques durs devrait, lui aussi, être fortement touché. La Thaïlande, deuxième exportateur mondial pour ce type de matériel, étant sous les eaux, la production mondiale pourrait chuter de 30% à la fin de l'année, selon les analystes.

Et pour les constructeurs automobiles japonais, c'est un nouveau coup dur. Même si les sites ne sont pas directement touchés, les sous-traitants font défaut. Ainsi, Honda a réduit sa production, faute de pièces produites par des entreprises thaïlandaises submergées. De son côté, Toyota a dû fermer cinq sites d'assemblage ou de production de pièces et de moteurs situés en Thaïlande. Ces usines pourtant épargnées par la crue ne pouvaient plus fonctionner, les sous-traitants n'étant plus en capacité de fournir leurs pièces au géant japonais. Quant à Mitsubishi, le constructeur a annoncé réduire sa production de quelque 35.000 véhicules.

Si un cinquième de la mégalopole de Bangkok de 12 millions d'habitants est déjà sous les eaux, le centre ville, qui représente 40% du PIB, reste toutefois épargné. La Banque centrale de Thaïlande a cependant revu à la baisse sa perspective de croissance pour 2011 de plus d'un point : elle passe de 4,1% à 2,8%. Des chiffres susceptibles d'être à nouveau révisés courant novembre, les inondations étant loin de refluer.

Pour Yingluck Shinawatra, Premier ministre en poste depuis seulement trois mois, cette catastrophe naturelle constitue un premier défi de taille. La s?ur de l'ex-Premier ministre, Thaksin Shinawatra, novice en politique, subit déjà les attaques de ses détracteurs qui lui reprochent de ne pas avoir mis en place de plan de secours assez rapidement.

Commentaires 5
à écrit le 07/11/2011 à 10:01
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Qu'ils délocalisent en France ; on arrivera bien à leur trouver une petite place

à écrit le 06/11/2011 à 8:15
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heureusement le secteur bancaire est epargne,il va pouvoir en remetre une couche

à écrit le 06/11/2011 à 0:52
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Ne vous inquiétez pas, en cas de problème la deuxième soeur ou le deuxième frère de cette famille prendra la suite. Comme dans toute démocratie qui se respecte (cf les dynasties Bush, Clinton...).

à écrit le 04/11/2011 à 15:50
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la survie de l'europe dépendra peut être des catastrophes naturelles..

le 05/11/2011 à 8:46
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Et pourquoi survivre ?

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