Taxe Tobin : Angela Merkel y est favorable "à titre personnel"

La chancelière a précisé ce mercredi qu'elle soutenait "à titre personnel" seulement une taxation des échanges financiers dans la seule zone euro, mais qu'en tant que "chef de gouvernement" elle devait tenir compte des réticences de ses alliés libéraux.
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"A titre personnel, mon avis est qu'en cas de besoin nous pourrions imaginer (cette taxation) à l'échelle de la seule zone euro", a précisé Angela Merkel lors d'une conférence de presse commune avec le chef du gouvernement italien Mario Monti. "Mais en tant que chef de gouvernement, il s'agit de trouver une position commune", a-t-elle précisé. "Dans mon gouvernement, il n'y a pas de consensus (pour une taxe Tobin de la zone euro), je ne peux donc soutenir cette position", a-t-elle précisé.

Contrairement au parti chrétien-démocrate CDU d'Angela Merkel, le parti libéral FDP, son allié au gouvernement, ne veut entendre parler de taxe sur les transactions financières qu'au niveau de l'Union européenne, c'est-à-dire en prenant aussi en compte la Grande-Bretagne et la City de Londres.

De son côté, Mario Monti a rappelé que l'Italie a longtemps été hostile au principe d'une telle taxe, mais qu'à présent sa position était "plus ouverte", à condition toutefois de l'envisager au niveau des vingt-sept Etats membres de l'Union européenne et non "en cavalier seul". Mario Monti a repris à son compte une expression souvent utilisée pour la taxe Tobin, suggérée en 1972 par le Prix Nobel d'économie James Tobin : ce projet est "comme le monstre du Loch Ness" qui "apparaît puis disparaît" à intervalles réguliers, a déclaré le chef du gouvernement italien.

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