Espagne et Grèce visées par une suspension des exportations de pétrole iranien

Nouvelle réponse à l'embargo décidé par l'Union européenne : Téhéran ferme le robinet de pétrole à la Grèce. Un ministre iranien l'a affirmé ce mardi. L'Espagne pourrait également faire l'objet d'une telle décision, selon les chaînes de télévision Al-Alam et Press TV.
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Au tour de la Grèce et peut-être de l'Espagne d'être la cible de mesures de rétorsion de la part de l'Iran. Téhéran a annoncé ce mardi sa décision de suspendre ses exportations de pétrole vers la Grèce. Quelques heures plus tard, les chaînes de télévision Al-Alam et Press TV indiquaient que l'Espagne pourrait également être visée par ces sanctions.

Un tiers des importations de pétrole d'Athènes, soit 100.000 barils par jour, provenaient d'Iran l'année dernière selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). L'Espagne est également un gros consommateur de pétrole iranien : 160.000 barils par jour, soit 12% de sa consommation.

De son côté,le ministre grec de l'Energie avait fait part la semaine dernière de son intention de cherche "sources alternatives" auprès de la Russie, de l'Irak, de l'Arabie saoudite et de la Libye.

L'Allemagne et l'Italie pourraient suivre

En réaction à l'embargo graduel décidé par l'Union européenne en janvier, l'Iran avait déjà stoppé ses exportations de brut vers la France et la Grande-Bretagne et pourrait faire de même avec L'Allemagne et l'Italie, selon la chaine Al-Alam. Si les deux premiers se fournissent relativement peu en Iran, l'Italie en revanche serait davantage pénalisée. Rome importait 180.000 b/j en 2011.

Cette annonce intervient à quelques jours des négociations sur le nucléaire entre l'Iran d'une part et les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne d'autre part, prévues samedi à Istanbul. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a assuré ce mardi que l'Iran ne renoncerait pas à ses droits sur le nucléaire et que les sanctions pétrolières décidées par les Etats-Unis et l'Union européenne n'auraient aucun effet. "Nous avons tellement de réserves de devises que même si pendant deux ou trois ans nous ne vendons pas un seul baril de pétrole, nous pourrons gérer le pays sans problème", a déclaré le chef de l'Etat iranien.

L'Iran exporte 2,5 millions de barils par jour

Le ministre iranien du Pétrole, Rostam Ghassemi, a de son côté affirmé que "l'Iran ne rencontrait aucun problème pour vendre son pétrole et ses produits pétroliers". Deuxième pays de l'Opep, l'Iran produit quelque 3,5 millions de barils de pétrole par jouret en exporte 2,5 millions.

Commentaires 6
à écrit le 11/04/2012 à 11:31
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Au sujet de la Grèce cet article oublie de dire le pourquoi Teheran ferme le robinet, la Grèce a tout simplement pas payé ses factures.

à écrit le 10/04/2012 à 23:52
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Mettre un emargo sur le petrole iranien a l effet inverse de ce qu attende les occidentaux ie plus il y a d embargo plus le petrole augmente pour l Iran gagne de l argent.....Malin ......

le 11/04/2012 à 8:40
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Pas évident que l'Iran gagne plus, sans doute cet embargo retire une partie de la production Iranienne à l'export (ce qui participe effectivement à la montée du prix), par contre la Chine et l'Inde par exemple paient a priori le pétrole Iranien moins...

le 12/04/2012 à 11:50
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L Iran a effectivement perdu une partie de la vente mais le gros probleme pour l Iran n est pas la vente mais la maintenance de ses installations...donc quelque part ca arrange l Iran de vendre moins plus chere ..... il ne faut pas oublier que la dem...

à écrit le 10/04/2012 à 20:55
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Ils s'attaquent aux plus faibles. Faut pas les embêter les Iraniens.

le 25/04/2012 à 17:53
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Ne sous estimez pas la puissance militaire de la Grèce ... elle en intimiderait plus d'un ici, et à commencer par les Iraniens d'ailleurs ...

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