Thaïlande : le principal parti d'opposition quitte le parlement

Les députés du Parti Démocrate ont annoncé leur démission massive à la veille d'une nouvelle manifestation qui s'annonce très tendue. Le premier ministre propose un référendum sur son avenir.
L'opposition appelle à une nouvelle manifestation le 9 décembre

 

La crise politique qui ravage la Thaïlande ne faiblit pas. Ce dimanche, le principal parti d'opposition, le Parti Démocrate (PD), a annoncé que tous ses députés allaient démissionner du parlement « dès que possible. » C'est ce qu'a confirmé à l'AFP son porte-parole Chavanond Intarakomalyasut, après un vote des élus en faveur de cette démission massive. « Nous estimons que ce parlement n'a plus de légitimité », a-t-il indiqué.

Situation complexe

Voici qui ne va pas simplifier la situation déjà complexe dans ce pays d'Asie du sud-est secoué depuis des semaines par des manifestations contre le gouvernement du premier ministre Yingluck Shinawatra, la sœur de l'ancien chef du gouvernement Thaksin Shinawatra, renversé par l'armée en 2006 en raison de soupçon de corruptions.

L'opposition réclame un conseil non élu

Dans un premier temps, les manifestants réclamaient l'abandon d'un projet de loi d'amnistie qui aurait permis à Thaksin, en exil au Cambodge, de revenir en Thaïlande. Yingluck a depuis abandonné ce projet de loi, mais les manifestants n'ont pas désarmé et réclament désormais la démission du gouvernement.

Yingluck Shinawatra, sûr du soutien de son parti dans certaines régions rurales du pays, a alors proposé des élections anticipées si l'opposition acceptait leurs résultats. Ce dimanche, elle a même évoqué un référendum sur son maintien au pouvoir. Mais le leader des manifestants, ancien chef du PD, Suthep Thaugsuban, appelle à remplacer le gouvernement par un conseil non élu, regroupant des  « bonnes personnes » seule façon de débarrasser, selon lui, le pays du « système Thaksin. »

Manifestation demain

En réalité, les opposants ne semblent donc pas se contenter d'une issue démocratique à la crise et la sortie du PD du jeu parlementaire ne peut que renforcer cette vision. Gouvernement et opposants risquent donc de devoir régler leurs différends dans la rue. Demain 9 décembre, l'opposition a appelé à une nouvelle manifestation qui sonne la fin de la trêve liée au 86ème anniversaire du roi Bhumibol. La situation pourrait alors être très tendue, Suthep Thaugsuban ayant indiqué qu'il s'agissait là de la « dernière chance » pour l'opposition.

 

Commentaire 1
à écrit le 08/12/2013 à 11:44
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" démissionner dès que possible "...pour résumer, ils vont prendre leur temps.

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