Bruxelles à la rescousse de l'agriculture française

Au cours d'une réunion des ministres européens de l'Agriculture, la Commission a accepté un paiement anticipé des aides agricoles en raison de la sécheresse.
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La France a été entendue. Bruno Le Maire avait officiellement demandé à la présidence hongroise de l'UE de discuter de la sécheresse, qui sévit en France, lors de la réunion des ministres de l'Agriculture mardi 17 mai. Le sujet a été ajouté à l'ordre du jour.

La semaine dernière, la Commission avait autorisé le recours aux terres en jachère pour nourrir les bêtes. Cette fois, Bruno Le Maire voulait obtenir le droit de verser des avances sur les aides prévues par la politique agricole commune (PAC).

Flexibilité européenne

Cette demande a été satisfaite. A condition de fournir des informations justifiant cette mesure exceptionnelle, les paiements aux agriculteurs français seront réalisés avec deux mois d'avance (16 octobre). Bruno Le Maire s'est engagé à envoyer à la Commission européenne tous les documents nécessaires dans les prochaines semaines.

A titre d'exemple, les éleveurs devraient toucher 80% des primes à la vache allaitante. Une bouffée d'oxygène pour leur trésorerie.

Comme l'expliquait Euractiv.fr dans un précédent article, la Commission ne dispose pas de leviers d'aides directes aux agriculteurs en cas de sécheresse.

Sa principale arme est la flexibilité qu'elle peut accorder aux Etats vis-à-vis des règles européennes en leur permettant d'intervenir directement.

Douze pays avec la France

Au cours de la réunion, onze pays, qui connaissent aussi des situations de sécheresse difficiles, ont soutenu la France dans sa démarche : Chypre, la Belgique, la Grèce, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Pologne, la Roumanie, l'Autriche, l'Espagne, le Portugal et la Hongrie.

Si la situation continue à se dégrader, d'autres mesures pourraient être prises dans les semaines à venir, comme le versement d'aides d'urgence. Elles peuvent aller jusqu'à 7.500 euros par agriculteur. Dans le pire des cas, l'exécutif européen pourrait même autoriser des aides nationales directes pour compenser les pertes dues à la sécheresse.

Lors de la conférence de presse, Bruno Le Maire a jugé bon "de ne pas se précipiter" car "aller plus loin aujourd'hui, c'est s'exposer à un refus".


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Commentaire 1
à écrit le 18/05/2011 à 23:55
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On se moque de qui? Bruxelles n'est au secours de personne. Que l'on cesse toutes le pratiques d'encadrement et de fonctioçnnarisation des paysans et qu'on leur offre le libre marché qu'on leur a promis et ils n'auront de merci à devoir à personne. ...

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