Faillites en série pour les petites entreprises grecques

D'ici à la fin du premier semestre de cette année, la Commission européenne estime que la Grèce aura perdu jusqu'à un millier d'entreprises par semaine. Un chiffre qui illustre la dureté de la crise qui touche le pays alors que Bruxelles cherche des solutions pour y remédier.
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Le médecin au chevet du patient. Le commissaire européen à l'Industrie, Antonio Tajani, était à Athènes ce vendredi et le diagnostic est sans appel : "La Grèce fait face à une crise économique et sociale sans précédent qui se reflète dans la situation des petites et moyennes entreprises. Six entreprises sur dix ont vu leurs revenus baisser en 2011 et 150.000 emplois ont été perdus", a indiqué la Commission dans un communiqué en marge cette visite. "On estime que pendant le premier semestre 2012, jusqu'à 1.000 petites entreprises auront fermé chaque semaine", ajoute le communiqué, qui ne fournit pas d'estimations sur le nombre d'entreprises parallèlement créées.

Enrayer le problème

Pour mettre fin à cette cascade de faillites, la Commission se positionne en faveur d'une aide accrue à ses sociétés, auto-entrepreneurs et entreprises familiales, qui forment l'essentiel du tissu économique grec. Depuis septembre dernier, l'Union européenne via sa "Task force" pour la Grèce tente notamment de trouver les moyens de remédier à l'assèchement du crédit dont souffrent les PME, les banques, déficitaires, coupées des marchés et dépendantes de la BCE, ayant suspendu les prêts. En mars, un fonds spécial de garantie, doté de 500 millions d'euros, a été créé par l'UE pour favoriser par le biais de la Banque européenne d'investissement l'octroi de prêts aux PME à hauteur d'un milliard d'euros.

Les petites entreprises au coeur de l'économie grecque

Selon la Commission, en 2010, la Grèce comptait 742.600 très petites entreprises, employant au total 2,512 millions de salariés, soit plus de 85% de l'emploi total du pays, un niveau record dans l'UE. Ces structures produisent 35,3% de la valeur ajoutée du pays contre 21,8% en moyenne dans l'UE. Avec 14% des salariés en moyenne en Grèce, contre 33% dans le reste de l'Union, les grandes entreprises créent elles 28% de la valeur ajoutée, ce qui souligne la faible productivité des petites entreprises en Grèce, ajoute la Commission.

Commentaires 16
à écrit le 23/04/2012 à 10:32
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C'était malheureusement prévisible... Une politique de rigueur très forte conduit à ce genre de situation. La Grèce a beaucoup de petites entreprises et il y a apparemment un état d'esprit corporatiste : on limite au maximum les grandes surfaces, et ...

à écrit le 22/04/2012 à 15:48
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La Grèce mais aussi l'Italie et dans peu de temps la France. Le nombre de suicides va se multiplier. C'est la misère et le désespoir.

le 22/04/2012 à 19:33
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si on vote pour le père noel, c'est ce qui arrive en retour....

à écrit le 21/04/2012 à 22:26
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Attendez que Hollande arrive au pouboir vous allez voor le desastre en France...

le 22/04/2012 à 0:44
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Idem pour le candidat président

le 22/04/2012 à 11:06
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Et oui les deux étant à la solde du FMI...

à écrit le 21/04/2012 à 19:41
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Gauche ou Droite : tant que les electeurs voteront pour celui (ou celle) qui se prend pour le Père Noel et fait les plus belles promesses intenables qui soit, qui ne prévoit aucune baisse de dépenses (ça fâcherait) et qui plus est, qui ne comprends r...

à écrit le 21/04/2012 à 13:59
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Pour ce qui est des entreprises, la France c'est pas mieux... c'est Waterloo morne plaine d'entreprises. Ce que nous devons faire, comme citoyens raisonnables face aux déprédations des politiciens, c'est obtenir au niveau européen c'est une condamnat...

le 21/04/2012 à 16:30
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Alors que nous après 10 ans de droite on parviens au même résultat - commentaire pathétique...

le 21/04/2012 à 18:27
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@Julien bonsoir, votre commentaire est amusant car les démocraties nouvelles comme la Grèce après les colonels et l?Espagne l?après Franco ont connu des alternances il est vrai plus socialiste que de droite mais aucun des deux a montré sa capacité à ...

le 22/04/2012 à 11:12
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Il n'existe qu'un seul programme: celui du FMI et de la banque mondiale. Alors droite ou gauche, la belle affaire, le plan de bataille de la finance mondiale n'est pas compatible avec la démocratie!

le 22/04/2012 à 12:07
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@lutner : c'est quoi votre vision de la Démocratie ? Laissez-moi dépenser en paix ? Quand on emprunte, on doit rembourser. Quand on dépense plus que ce que l'on gagne, y a un moment, le banquier vous dit 'Stop'! Soit vous vous débrouillez pour gagner...

à écrit le 21/04/2012 à 6:46
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La prédominance d'un très grand nombre de petites entreprises est révélatrice de la mauvaise santé d'une économie; en particulier si celles ci ne produisent leur valeur ajoutée que sur une demande privée domestique. Que cette demande s'assèche (baiss...

à écrit le 20/04/2012 à 22:12
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Normal, c'est de la "compétitivité" libérale. Là où passe la troïka, l'économie trépasse.

le 22/04/2012 à 12:10
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@yvan : si la compétitivité libérale, c'est de dire qu'il faut arrêter de vivre aux crochets de l'europe, je suis pour ! Si les grecs ne veulent pas de l'europe ni du FMI, libre à eux de dire : on se démerde, on a plus besoin de vous, gardez vos cons...

à écrit le 20/04/2012 à 20:13
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Normal : c'est le coté "compétitivité" du libéralisme. Merci la troïka...

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