L'Espagne veut s'en sortir seule. Le gouvernement se dit prêt à recapitaliser ses banques, qui, en pleine tourmente, auraient besoin d'au moin 60 milliards d'euros en comptant le sauvetage de Bankia, qui a demandé 19 milliards d'euros. Il se prononcera après la remise d'un rapport commandé à deux cabinet d'audit, soit dans quinze jours, a précisé selon le ministre espagnol des Finances Luis de Guindos. Il attend également un rapport du Fonds monétaire international.
D'autres mécanisme peuvent "être mis en place" selon Bercy
Son homologue français, Pierre Moscovici, a tendu la main à Madrid ce matin. Le ministre de l'Economie et des Finances a assuré qu'en cas d'appel de la part du gouvernement espagnol, la France et plus largement la zone euro répondraient présents. "Nous avons dans la zone euro des instruments que nous pouvons mobiliser très rapidement", a-t-il affirmé, en référence aux fonds de secours financiers existants comme le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et son successeur, le Mécanisme européen de stabilité (MES). Le ministre français a en outre déclaré que d'autres mécanismes pouvaient "être mis en place", notamment "la recapitalisation directe des banques" par les fonds de secours de la zone euro. Or, si Paris et Bruxelles la souhaite, elle soulève des réticences en Allemagne. Le ministre français doit rencontrer son homologue espagnol cet après-midi à Paris.