L'Italie a juste besoin de tranquillité sur les marchés

Le ministre italien de l'Economie Vittorio Grilli estime que son pays n'a pas besoin d'aide des fonds européen, il souhaite juste que les conditions de marchés se normalisent.
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L'Italie n'a pas besoin de l'aide des fonds européens de secours, "la seule chose qui serait utile c'est un peu de tranquillité sur les marchés", a déclaré dimanche le ministre italien de l'Economie, Vittorio Grilli, dans un entretien au quotidien Repubblica. "Nous estimons que les instruments mis en place par la Banque centrale européenne quand ils seront opérationnels, pourront alléger substantiellement les tensions sur les différentiels", entre les taux obligataires italiens et  allemands, a-t-il ajouté. "Ce dont nous avons besoin ce sont des conditions de marchés normalisées qui permettent un renouvellement ordonné de nos émissions obligataires à l'échéance, c'est tout", a expliqué M. Grilli.

Il n'y a pas de "cas Italie"

"Pour lui, le niveau toujours très élevé du "spread" italien (écart avec le taux des bons du trésor allemands à 10 ans) est lié à "deux composantes: une externe; la méfiance à l'égard de l'euro, actuellement prépondérante, et une interne; correspondant au jugement quant à notre capacité d'assainir l'économie, en ce moment secondaire". "Il n'y a pas de "cas Italie" et s'il y en avait un, ces derniers mois grâce à l'action de ce gouvernement, il s'est largement estompé", a-t-il estimé.

Interrogé sur la situation budgétaire italienne par rapport à celle de l'Espagne, M. Grilli a refusé d'entrer dans des comparaisons mais a relevé que "l'Italie est actuellement l'un des pays les plus vertueux au monde et certainement d'Europe".

Besoin d'aucune aide

"Nous avons besoin d'aucune aide pour aplanir notre déficit : nous avons un excédent primaire conséquent et l'an prochain nous aurons l'équilibre budgétaire en termes structurels". 

Pour les mois à venir, il a exclu un nouveau plan d'austérité du gouvernement Monti qui "ne ferait que déprimer ultérieurement une économie déjà en récession". Le gouvernement n'envisage pas non plus de mesures comme un impôt sur les grandes fortunes, estimant avoir déjà rééquilibré la fiscalité en taxant davantage les rentes immobilières et financières.

Plan de réduction des déficits en septembre

Pour s'attaquer à l'énorme dette italienne (près de 2.000 milliards d'euros, 123% du PIB), M. Grilli a confirmé qu'il présenterait en septembre un plan de réduction équivalent à 1% de PIB par an passant par la cession de l'immense patrimoine immobilier public. 

Avec ce programme qui s'ajoutera aux coupes budgétaires prévues pour réduire la dette de 3% par an, "on pourrait abaisser le rapport entre endettement et PIB de 20 points en cinq ans", a estimé M. Grilli.

 

Commentaires 2
à écrit le 13/08/2012 à 1:28
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Vittorio Grilli est digne de Gino Cervi et de Toto, c'est un grand comique. Pour que les marches se normalisent, il faut qu'ils aient confiance, hors, justement, il n'ont pas confiance en l'Espagne et l'Italie et sans l'aide du fonds Europeen, pas d...

à écrit le 12/08/2012 à 14:28
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Scoop de cet article : BONIFACIO (en photo pour cet article), située en Corse du Sud qui est jusqu'à présent un département français, serait devenue "italienne".............

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