Faute de croissance, la dette finlandaise dépasse le seuil imposé par Bruxelles

Après deux ans de récession et une croissance nulle attendue cette année, la dette finlandaise va dépasser les 60% du PIB en 2014. Et sort des critères de Bruxelles...
En panne de croissance, la Finlande enfreindra la règle des 60% d'endettement public maximum fixés par Bruxelles. (Photo : Reuters)
En panne de croissance, la Finlande enfreindra la règle des 60% d'endettement public maximum fixés par Bruxelles. (Photo : Reuters) (Crédits : DR)

La Finlande, nouveau malade discret de l'Europe? Le pays du Nord enchaîne en tout cas les mauvais points. Après deux ans de récession, il devrait encore enregistrer une croissance nulle cette année, selon la Banque de Finlande. La banque Nordea prévoit même une nouvelle contraction du produit intérieur brut de 0,5% cette année.

"La faiblesse de l'économie finlandaise s'est avérée plus importante que prévu" a commenté dans le rapport le directeur de la banque centrale finlandaise, Erkki Liikanen, qui contredit le gouvernement qui dans ses dernières prévisions en avril prévoyait encore un retour à la croissance cette année.

Endettement public à 60,3% en 2014

Conséquence : cet élève modèle de la zone euro dépassera pour la première fois la barre des 60% d'endettement public autorisés par le traité de Maastricht en 2014. Selon les prévisions de la banque nationale, la dette publique finlandaise devrait atteindre cette année 60,3% du PIB.

En février, la ministre finlandaise des Finances, Jutta Urpilainen, avait évoqué la possibilité de sortir des clous fixés par Bruxelles sur invitation du secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria. Il avait alors parlé de "camisole de force".  Selon lui, enfreindre les règles d'endettement et de déficit publics fixées par Maastricht doit être envisagé avec mesure pour mieux restructurer l'économie sans annihiler le potentiel de croissance.

>> Lire Le paradoxe finlandais, symbole de l'impasse européenne

Restructuration de l'économie

Cette incapacité de la Finlande à générer de la croissance est liée à la faiblesse des piliers traditionnels de l'économie finlandaise, notamment le papier et l'électronique, qui souffrent d'un lent déclin.

"Le grand changement structurel de l'industrie a affaibli de façon considérable la base de croissance de l'économie finlandaise au cours de ces dernières années", a souligné Erkki Liikanen.

De plus, les échanges commerciaux avec le voisin russe ont souffert de la faiblesse du rouble et de la crise en Ukraine, ce qui a amplifié le phénomène.

>> Lire Comment la Finlande est revenue de "l'enfer" de la dégradation

Commentaires 11
à écrit le 10/06/2014 à 22:07
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Bien venu au royaume des cigales du Sud..à cracher en l' air il y a un risque ! et ce n' est pas le tourisme qui les sauvera .Bref ils sont dans la M...

à écrit le 10/06/2014 à 20:52
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Pas de problème, ce sera un argument pour Bruxelles faire ce pays entrer dans l'OTAN : si vous entrez dans le club militaire expansionniste américain, alors on ferme un oeil à votre dette. Vous avez dit du chantage ?....

à écrit le 10/06/2014 à 19:08
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Ils n'ont qu'à continuer à écouter la chancelière, c'est très bien......

à écrit le 10/06/2014 à 18:28
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Et n'oublions pas que sans l'intégration dans le nouveau calcul de son PIB de la drogue et de la prostitution, le Portugal serait à - 1,9 % au lieu de - 0,6. Une autre grande victoire européenne...

à écrit le 10/06/2014 à 17:00
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Franchement, leur situation est plus enviable que la nôtre...

le 10/06/2014 à 23:09
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Aaahhh les nuits d'Helsinki... Quel romantisme !

à écrit le 10/06/2014 à 15:23
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"le traité de Maastricht en 2014" ? Ha bon ? Ya eu un nouveau traité en 2014 après celui de 1992 ?

à écrit le 10/06/2014 à 15:12
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Oui les européens (et français en tête) préfèrent acheter des produits américains Made In China que du Made In Europe. Le problème de l'Europe c'est qu'on s'en sortira qu'avec une solidarité européeene et pas cet assemblage néfaste de nationalisme.

le 10/06/2014 à 19:10
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On croit rêver venant d'un pays atlantiste caniche qui ne soutient jamais la France!

à écrit le 10/06/2014 à 14:55
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2,4 millions d'actifs. 7 millions d'habitants.

à écrit le 10/06/2014 à 13:02
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Par analogie, cette dégringolade a suivi la dégringolade de leur principale multinationale qui régnait en maître sur les téléphone il y avait seulement 10 ans : NOKIA

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