Les primaires PS à l'automne 2011 : calendrier favorable à un candidat tardif

Arnaud Montebourg a dit avoir cherché une position médiane. "Je crois que le calendrier retenu permet à Dominique Strauss-Kahn, comme à tous les autres, de se situer confortablement", a-t-il dit sur France 2. La candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, s'est dite prête dimanche à s'intégrer dans le processus des primaires et a prôné la mise en place d'un "dispositif gagnant collectif" avec Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn, quitte à sacrifier son ambition personnelle.

Le Parti socialiste s'oriente vers des primaires à l'automne 2011, vers le mois d'octobre (soit un dépôt des candidatures en juin ou juillet) dont les modalités n'écarteraient pas une éventuelle candidature de Dominique Strauss-Kahn en vue de l'élection présidentielle de 2012. Le bureau national du PS a débattu mardi des grandes lignes de la rénovation du parti, au premier rang desquelles les primaires à gauche pour la désignation du candidat de 2012 et le non-cumul des mandats. Les propositions définitives seront adoptées mardi prochain par le conseil national, le "parlement" du parti. Elles seront soumises au vote des militants le 24 juin.

"Le calendrier devrait être celui de l'automne 2011. C'est celui qui a la préférence générale", a déclaré à la presse Arnaud Montebourg, président de la commission de la rénovation du PS. "Des millions de Français vont pouvoir écrire une page de l'histoire de France avec nous. (...) C'est une révolution politique qui commence en France", a-t-il ajouté, assurant que la droite "n'y coupera pas" à son tour. Le député de Saône-et-Loire proposait dans un rapport un vote en octobre 2011 avec deux hypothèses : une campagne courte et un vote à partir de septembre si quatre candidats ou moins se présentent ou un tour préalable avant la mi-juillet pour ne garder que les candidats obtenant plus de 10% des voix.

Ces modalités, qui n'ont pas été modifiées par le bureau national, satisfont la quasi-totalité des responsables socialistes à l'exception du prédécesseur de Martine Aubry, l'ancien premier secrétaire François Hollande. "C'est un calendrier qui n'élimine personne et qui nous permettra le moment venu de choisir le ou la meilleure pour soutenir le bon projet", a déclaré à la presse le député de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone. Le calendrier est même agréé par les partisans de Dominique Strauss-Kahn, qui auraient souhaité un vote plus tardif pour que le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) puisse se consacrer au G20 sous présidence française, qui s'achèvera en novembre 2011. "S'il le souhaitait, il pourrait parfaitement s'immiscer dans ce calendrier", a dit sur i>Télé son lieutenant en France, Jean-Christophe Cambadélis, ajoutant: "Ce n'est pas certain qu'il se présente".

"CONFORTABLEMENT"

Arnaud Montebourg a dit avoir cherché une position médiane. "Je crois que le calendrier retenu permet à Dominique Strauss-Kahn, comme à tous les autres, de se situer confortablement", a-t-il dit mardi matin sur France 2. La candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, s'est dite prête dimanche à s'intégrer dans le processus des primaires et a prôné la mise en place d'un "dispositif gagnant collectif" avec Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn, quitte à sacrifier son ambition personnelle.

Laurent Fabius estime que l'élection du candidat en octobre permettra, comme le montre le cas Royal, de rassembler la gauche et de choisir un candidat unique parmi les poids lourds du PS. "Je ne crois pas qu'il y aura un énorme suspense" lors des primaires, a dit l'ancien Premier ministre sur Radio Classique."Tous ceux qui disent tous les jours qu'ils seront candidats n'auront à peu près aucune chance. Et ceux qui ont des chances aujourd'hui ne sont pas candidats", a-t-il dit. Une allusion à François Hollande et Manuel Valls, candidats déclarés aux primaires à l'inverse de Martine Aubry et du patron du FMI, qui ne sont pas encore officiellement entrés dans la course.

François Hollande plaide, lui, pour une campagne plus rapide, de façon à ne pas laisser Nicolas Sarkozy seul en piste pendant le G20, dont il prendra la présidence en novembre et sur lequel il compte s'appuyer pour lancer sa campagne en vue de 2012."Notre candidat doit avoir le temps de proposer, de rassembler et de convaincre", dit-il dans Libération. "C'est pourquoi je propose que son nom soit connu avant l'été 2011, c'est-à-dire au mois de juin", ajoute l'ancien Premier secrétaire du PS.

Au-delà de la date du scrutin se pose en effet la question de la déclaration de candidature. Début mai, propose François Hollande, en juin, dit Martine Aubry en accord avec la commission Montebourg. Mais Arnaud Montebourg souhaiterait que les candidats se fassent connaître dès la fin 2010 de manière à définir précisément le déroulement des opérations en janvier.

Commentaires 2
à écrit le 02/06/2010 à 6:41
Signaler
Le PS va nous rejouer le coup de la star academie... (je cite Bernard Tapie). En fait le PS va rediger un programme complet qu'un candidat devra defendre meme si il n'est pas d'accord avec tout. En 2007 Royal a defendu le smic a 1500 euros et a recon...

à écrit le 02/06/2010 à 3:15
Signaler
Avec Strauss-kahn en candidat PS, maintenant étiqueté FMI symbole du système libéral défaillant, on aura peut être droit à un 2ème Tour UMP contre Front de Gauche

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.