Devedjian en guerre contre les Sarkozy père et fils

L'ex-ministre de la Relance, Patrick Devedjian, continue de penser qu'il doit à Nicolas Sarkozy son éviction de la fédération UMP des Hauts-de-Seine et se montre plutôt amer sur le rôle joué par le fils du chef de l'Etat, Jean, qui continue son ascension politique dans le département.
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"Désormais, j'ai le sentiment qu'entre lui et moi, il y a son fils". Il y avait beaucoup d'amertume dans les déclarations de Patrick Devedjian lundi matin sur RTL. Ex-ministre de la Relance depuis huit jours, Patrick Devedjian a été déboulonné dans la foulée de la présidence de la fédération UMP des Hauts-de-Seine. Comme un prélude à la bataille qui va suivre au printemps pour le renouvellement du poste de président du conseil général du département.

Pour l'actuel patron de l'exécutif départemental, ce qui lui arrive n'est rien d'autre que le fait du prince. Nicolas Sarkozy en personne aurait fait pression pour qu'il soit mis à l'écart des organes dirigeants de l'UMP dans les Hauts-de-Seine. "Plusieurs témoins m'ont rapporté qu'il était intervenu", a-t-il dit, comme il l'avait fait dans une interview au Monde en fin de semaine dernière. "Des défaites, j'en ai connues, et on s'en remet très bien. Simplement, ce que j'ai déploré, ce sont les méthodes", a-t-il insisté.

Interrogé sur le renouvellement du mandat de président du conseil général, Patrick Devedjian ne s'est pas montré très optimiste. "Si Nicolas Sarkozy décide de me faire perdre, je suis sûr de perdre, mais ça ne m'empêchera pas de me battre", a-t-il dit en rappelant qu'il avait "toujours été loyal" avec le chef de l'Etat. "Nous avons traversé le désert ensemble (...) Au-delà de la politique, nous avons eu une véritable amitié, elle a duré plus de trente ans", a-t-il ajouté.

Quant à Jean Sarkozy, fils du chef de l'Etat, conseiller général à Neuilly et président du groupe UMP à l'assemblée départementale, c'est "un homme sympathique" mais il est "pressé", a noté Patrick Devedjian.

Interrogé dimanche soir au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Jean-François Copé, tout nouveau secrétaire général de l'UMP, a "regretté" les propos "très sévères" de Patrick Devedjian. Il a souhaité "mettre un peu de dialogue et d'apaisement dans cette fédération" pour éviter une guerre ouverte entre Patrick Devedjian et Jean Sarkozy.

 

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