J.C. Decaux termine sa première journée de cotation en repli

Malgré plusieurs reports et une révision à la baisse du prix de l'opération, l'introduction en Bourse de J.C. Decaux n'a pas soulevé un grand intérêt de la part des investisseurs. La souscription n'a en effet atteint que 1,5 fois l'offre de titres. Un désavoeu confirmé par la première cotation du titre,vendredi à midi, à 16,20 euros, soit une baisse de 1,82% par rapport au prix de l'introduction fixé dans le bas de la fourchette (16,50 euros).Toutefois, la valeur est très vite revenue à son cours d'introduction autour duquel elle a évolué pendant la quasi-totalité de la séance avant de reculer de 1,21% à 16,3 euros à la clôture. Un parcours qui laisse à penser que les banques partenaires de l'opération, BNP Paribas et Goldman Sachs, ont soutenu le titre et ce, d'autant plus que les volumes négociés sont importants. Près de 12,5 millions de titres, soit 24% du capital introduit en Bourse, ont changé de main sur la séance. "Deux millions de titres sont très vite sortis puis on a eu de gros ordres d'achat émanant de Goldman Sachs qui a très clairement soutenu la valeur", note un opérateur de marché. "De plus, j'ai vraiment l'impression que ce sont les investisseurs institutionnels, qui se sont peut-être un peu laissé forcé la main, qui ont cherché à vendre", ajoute-t-il.Malgré une révision à la baisse de 20% des modalités financières de l'opération dimanche dernier -de 21 à 24 euros, la nouvelle fourchette de prix a été abaissée à 16,5-19,50 euros- certains gérants avaient en effet laissé entendre qu'ils souhaitaient plutôt un prix autour de 15 euros...Car au cours actuel, le titre J.C. Decaux reste cher et se paye 60 fois son résultat net estimé pour 2001 alors que ce ratio est de 30 en moyenne pour les valeurs médias européennes, également dépendantes de la publicité. Le spécialiste de l'affichage publicitaire et du mobilier urbain est parvenu à lever un milliard d'euros environ, en cédant l'équivalent de 27,4% de son capital au public. L'opération valorise la société à 3,6 milliards d'euros, loin des 4,4 milliards d'euros qui ressortaient du haut de la fourchette d'introduction initiale. L'opération d'aujourd'hui avait toutes les allures de l'opération de la dernière chance pour J.C. Decaux qui avait tenté de s'introduire en Bourse en fin d'année dernière mais avait renoncé en raison des conditions difficiles de marché. "J.C. Decaux ne peut pas se permettre d'échouer cette fois car s'il renonce, le groupe ne pourra plus réaliser d'introduction en Bourse", soulignait Pierre Cazilhac, directeur des marchés primaires actions chez Natexis, à la veille de l'opération. Le groupe d'affichage publicitaire entend affecter une partie du produit de son entrée en Bourse à la résorption de sa dette - son taux d'endettement atteignait 200% à fin décembre - et au financement de sa croissance externe.Hélène Mazie
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