TF1 et M6 prévoient de surperformer le marché publicitaire en 2001

Le marché publicitaire va-t-il redémarrer, se stabiliser ou s'effondrer ? Pour TF1, qui réalise près de 70% de son chiffre d'affaires grâce à la publicité, cette question est décisive. Et elle concentre les inquiétudes d'investisseurs qui craignent un scénario à l'américaine, où une phase de contraction brutale des recettes a suivi une période de croissance explosive. Le manque de visibilité du marché publicitaire a servi de terreau, mardi, à des rumeurs de "profit warning" de la première chaîne française. Résultat, le titre a plongé en milieu d'après-midi mardi sous les 40 euros pour la première fois depuis décembre 1999. TF1 a vu sa valorisation fondre de près de 30% depuis le début de l'année et de 60% par rapport à son sommet historique de mars 2000."On maintient les chiffres que nous avons donnés le 1er mars, nous continuerons à surperformer le marché", a pourtant déclaré à Reuters une porte-parole du groupe de télévision. Ces propos n'ont apporté qu'un soutien limité à l'action, qui affiche toujours un repli de plus de 4% à 41,45 euros à la clôture. Il faut dire que le groupe télévisuel s'était bien gardé, le 1er mars, d'avancer des prévisions détaillées sur son chiffre d'affaires ou sur ses bénéfices. Tout au plus son président Patrick Le Lay s'était-il déclaré "confiant pour 2001", tablant sur "une croissance de son chiffre d'affaires publicitaire supérieure à celle du marché ainsi qu'une augmentation significative de ses activités de diversification".M6 prévoit pour sa part une hausse d'un peu plus de 5% de ses recettes publicaires nettes au premier trimestre et entend également faire "substantiellement mieux" que le marché cette année, a déclaré mardi Nicolas de Tavernost, président du directoire de la chaîne de télévision. "Le marché actuel n'est pas bon, puisqu'en termes bruts, à ce jour, il est en baisse de 2,5%. Sur le premier trimestre, M6 devrait faire un peu plus de 5% net sur ce marché", a-t-il déclaré lors d'une réunion d'information confirmant les résultats provisoires du groupe en 2000. "L'essentiel de la hausse résulte de nos tarifs et pas d'un effet volume. Il y aura plutôt un volume en baisse sur le premier trimestre", a-t-il néanmoins précisé, ajoutant que les tarifs publicitaires de la chaîne ont augmenté de 6% sur les deux premiers mois de l'année. Mardi, le titre M6 a plongé dans le rouge en début d'après midi avant de clôturer en baisse de plus de 5% à 25 euros.avec Reute
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