Quatre jours après son ouverture, le CeBIT a profité du repos dominical pour faire un premier point. Principale information : d'après les services du salon, le nombre de visiteurs s'établit sensiblement au même niveau que l'an passé à mi-parcours. Ce sont 352.000 personnes qui ont franchi les portillons automatiques du plus grand salon du monde. Si la stabilité est donc de mise, le rajout d'un jour d'exposition en amont de la manifestation n'a pas porté les fruits escomptés. Si la décision a été prise de maintenir la formule l'an prochain, il a été aussi unanimement reconnu que "quelque chose doit être fait pour faire savoir que le CeBIT dure un jour de plus". La sécurité, l'e-gouvernement et la mobilité sont les segments majeurs représentés par les produits, solutions, technologies, services et applications présentés par les exposants. Mais la mode n'est pas aux "nouvelles choses" mais plutôt au développement et à la réalisation concrète de technologies existant déjà.Les organisateurs ont finalement enregistré 7.962 exposants, un peu moins que prévu dans les communiqués d'avant salon, en provenance de 61 pays. Les nouveaux exposants proviennent essentiellement des anciens pays de l'Est et d'Asie. La raison de la présence des exposants sur le salon est clair : ils sont venus essentiellement pour trouver de nouveaux clients - c'est ce que disent 80% d'entre eux. Si 26% pensaient signer des gros contrats sur le salon en 2000, ils ne sont plus que 19% à l'évoquer cette année. "Ce n'est plus leur but principal", précise un responsable de l'organisation. Se faire connaître internationalement auprès de ses pairs, de sa concurrence et de ses clients potentiels est par contre devenu la deuxième raison d'une présence sur le CeBIT. En revanche, signe que la récession économique a bien frappé, les exposants ont déplacé 20.000 personnes de moins que l'an passé pour gérer leurs stands.Côté visiteurs, et toujours après quatre jours d'ouverture, 23,4% proviennent de plus de 100 pays différents contre 22,3% en 2001. 6% d'entre eux viennent des Etats-Unis contre 5,3% l'an passé, ce qui peut être considéré comme un signe que les Américains recommencent à voyager à l'étranger pour ce genre de manifestations. En d'autres termes, le syndrome du 11 septembre s'estompe et les premiers signes avant coureurs de reprise économique en provenance d'outre-Atlantique trouvent ici une petite caisse de résonance.Le CeBIT, qui organise déjà des manifestations similaires en Australie et en Chine, a enfin définitivement entériné aussi le fait d'ouvrir un CeBIT américain l'an prochain, du 18 au 20 juin 2003 à New York, au Jacob Javits Center. C'est une volonté de toucher plus directement les utilisateurs professionnels de technologies qui gouverne cette initiative. Les sociétés européennes qui le souhaitent, en groupe ou de leur propre chef, pourront donc aller montrer ce qu'elles font de mieux, tout en bénéficiant de la machine bien huilée du CeBIT.Thierry Michel, au CeBIT

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:08

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