Hutchison Whampoa n'a pas totalement renoncé à Global Crossing

Hutchison Whampoa est toujours un repreneur potentiel de Global Crossing : le conglomérat hongkongais n'a pas totalement renoncé à mettre la main sur l'opérateur de réseau bermudais, officiellement en faillite depuis la fin janvier. Certes, les négociations formelles sur une entrée au capital de Global Crossing - au côté de Singapore Technologies Telemedia (Sintec) - ont été officiellement abandonnées samedi. Mais le dossier n'est pas clos pour autant : Hutchison Whampoa pourrait revenir à la charge lors de la vente des actifs au plus offrant, prévue le 8 juillet et pour laquelle les offres doivent être déposées avant le 20 juin. "Les affaires sont les affaires. Si c'est vraiment très bon marché, nous étudierons la question", a expliqué aux journalistes le directeur exécutif du groupe, Canning Fok. Les négociations abandonnées ce week-end faute d'accord devaient aboutir à une prise de participation majoritaire d'Hutchison Whampoa et Sintec au capital de Global Crossing : quelques jours à peine après le placement de ce dernier sous la protection de la loi sur les faillites, les deux groupes asiatiques s'étaient mis d'accord pour investir 750 millions de dollars dans la reprise de 79% des actions de l'opérateur. Global Crossing assure désormais poursuivre "les discussions avec d'autres investisseurs potentiels intéressés". L'opérateur, basé aux Bermudes mais créé par des Américains, s'est placé sous la protection de la loi sur les faillites après avoir accumulé une dette de 12,4 milliards de dollars, qui a financé la construction d'un réseau de fibre optique reliant 200 villes de 27 pays en Asie, Amérique et Europe. Ses actifs sont évalués à 22,4 milliards de dollars et une soixantaine d'investisseurs pourraient déposer des offres de reprise totale ou partielle. Outre des fonds d'investissement, de grands opérateurs comme AT&T, Cable & Wireless ou Verizon pourraient être intéressés. Et ce alors que Global Crossing est loin d'être le seul acteur du marché des télécommunications à être contraint de brader ses actifs : depuis le début de l'année, les faillites se sont multipliées dans le secteur, la dernière en date étant celle de KPNQwest, incapable de se refinancer (lire ci-contre).
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