Si IBM veut économiser dès cette année un à deux milliards de dollars, il se refuse toujours à chiffrer les effets de ces mesures de réduction des coûts sur ses effectifs. Mais les suppressions de postes sont bel et bien entamées : la semaine dernière, près de 1.800 lettres de licenciements ont été envoyées, touchant principalement la division gros systèmes, mais aussi les logiciels et les services financiers. Désormais, selon les syndicats, 2.000 emplois supplémentaires sont en cours de suppression dans la principale division du groupe, IBM Global Services. La direction s'est refusée à commenter ce chiffre, précisant simplement que les salariés concernés ont 30 jours pour trouver une nouvelle affectation au sein du groupe. Cette division est pourtant depuis plusieurs années le moteur de la croissance du groupe et sa vache à lait : l'an dernier, elle a représenté 37,5% du chiffre d'affaires, enregistrant une croissance de 5,4% de son activité, et a généré 49% du résultat avant impôts. IBM Global Services emploie un peu plus de 150.000 personnes, soit près de la moitié des effectifs globaux du groupe (318.000 personnes).Selon une source interne citée par Reuters, IBM prévoierait de supprimer entre 7.950 et 9.540 postes cette année, soit jusqu'à 3% de ses effectifs. Fin avril, le nouveau PDG du groupe, Sam Palmisano, avait expliqué dans un message aux salariés que "le secteur ne rebondira pas cette année" et qu'il "ne croîtra pas de 10 ou 11% l'an prochain", en référence à la moyenne historique de croissance des investissements dans les technologies de l'information. Ces déclarations suivaient de quelques semaines le profit warning émis par le groupe sur ses résultats du premier trimestre, le premier avertissement de ce type en dix ans. Cette déception inattendue avait précipité la chute du cours de Bourse d'IBM, qui affiche un recul de 32% depuis le 1er janvier. Jeudi soir, le titre a clôturé à 82,25 dollars, en hausse de 0,8%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:15

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