Deutsche Bahn pourrait réduire ses effectifs de 20%

Alors que son rival français doit faire face à une grève qui risque de lui coûter cher (lire ci-contre), l'opérateur ferroviaire allemand Deutsche Bahn envisagerait de supprimer à nouveau 20% de ses effectifs. C'est du moins ce qu'a laissé entendre le président du directoire des chemins de fer allemands, Hartmut Mehdorn dans une interview au quotidien Handelsblatt. Le journal de Düsseldorf rappelle que, au cours des dix dernières années, la Deutsche Bahn a déjà supprimé 44% de ses 380.000 emplois. "Mais nous ne sommes pas à la fin", précise Hartmut Mehdorn. Et d'ajouter : "je crois que nous pouvons encore avoir 20% d'employés en moins". Les 40.000 emplois visés seraient principalement dans les services administratifs du groupe. Selon le quotidien, un plan interne serait déjà sur pied, ce qu'a démenti un porte-parole de la compagnie vendredi matin en affirmant qu'il n'existait pas "de projet concret pour l'instant". Aucun calendrier n'a été précisé par Harmut Mehdorn.Du côté des syndicats, et du premier d'entre eux, Transnet, on s'étonne de ce chiffre qui est "nouveau" pour eux. Selon le président de Transnet, Michael Klein, le plan connu prévoyait 37.000 suppressions d'emplois d'ici à 2007.Cette annonce prend place dans une politique plus globale du président dont le but reste in fine, l'introduction en Bourse de la compagnie. Mais si Hartmut Mehdorn tente de séduire les investisseurs, le chemin est encore long. La DB a affiché en 2002 une perte nette de 468 millions d'euros. Par ailleurs, confronté à une concurrence régionale de plus en plus pressante, le groupe a souffert d'une nouvelle grille de tarification très contestée. Mais, premier élément positif, Moody's a relevé mercredi la perspective de la compagnie de "Négatif" à "Stable". Il s'agit cependant d'une demi-bonne nouvelle pour le groupe car l'agence de notation insiste sur le fait que la DB "devrait continuer à bénéficier du soutien de l'Etat fédéral" et que la "probabilité d'une privatisation partielle est faible à moyen terme". Pour Moody's, une privatisation serait donc perçue négativement. Seul satisfecit : l'agence estime que le groupe devrait gagner en efficacité et en rentabilité grâce notamment au nouveau système de réservations et de tarification.
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