Mitsubishi maintient ses prévisions dans un environnement difficile

Dernier des grands groupes japonais à avoir communiqué ses résultats, Mitsubishi Electric s'en est plutôt bien sorti au troisième trimestre de son exercice 2002-03 (clos fin décembre). Le groupe est revenu dans le vert, bénéficiant ainsi de la politique de restructuration menée depuis des mois face à une demande anémique. Sur la période, Mitsubishi Electric a affiché un bénéfice symbolique de 1,15 milliard de yens (8,88 millions d'euros), contre une perte de 38,5 milliards de yens l'an passé et en ligne avec les attentes. Sur l'ensemble de l'exercice, le groupe maintient ses prévisions de résultat à 25 milliards de yens après une perte de 78 milliards de yens un an plus tôt. Le chiffre d'affaires annuel devrait rester inchangé à 3.650 milliards de yens (28,21 milliards d'euros). Mais les dirigeants du groupe ont modéré ces ambitions en affirmant que l'environnement restait incertain. "Ce n'est pas possible de faire de nouvelles prévisions à ce stade", a affirmé l'un d'entre eux.Après une année 2001 placée sous le signe de la crise, les grands conglomérats japonais ont passé l'année 2002 à repenser la taille de l'entreprise et l'organisation de leurs activités afin de les adapter au marché. Cependant, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, Fujitsu par exemple, en publiant ses résultats trimestriels ces derniers jours, était toujours en perte pour le trimestre clos en décembre. Même si le groupe a maintenu ses objectifs annuels, il y a peu de chance qu'il les atteignent, selon l'avis des analystes. En revanche, le premier équipementier télécoms japonais, NEC, a donné la preuve de l'efficacité de son programme de restructuration. Après des pertes records en 2001-02, il table sur un résultat d'exploitation de 100 milliards de yens, et sur une forte croissance de son activité en 2003 et en 2004. De même, Toshiba a réussi à ramener son résultat d'exploitation trimestriel dans le vert. Il va même accroître ses investissements dans les semi-conducteurs, tandis que les ventes de mémoires flash, utilisées dans certains combinés mobiles et appareils numériques, ont été soutenues. Enfin, Hitachi a annoncé la semaine dernière qu'il abandonnerait ses activités déficitaires pour ne conserver que les segments où il détiendrait au moins la troisième place au niveau mondial.
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