Malgré la récente cession de ses turbines (voir ci-contre), la situation financière d'Alstom reste préoccupante. Et le groupe lui-même en est conscient. Ainsi, il a annoncé ce matin que "les négociations visant à satisfaire ses besoins financiers pour renforcer son bilan, refinancer sa dette à court et moyen terme, assurer son besoin de liquidités et mettre en place des cautions sont à un stade avancé".Il est vrai que si la vente des turbines pour 950 millions d'euros lui permet d'appréhender plus sereinement une tranche de dette de 254 millions d'euros arrivant à échéance aujourd'hui, le groupe industriel n'est pas pour autant tiré d'affaires. Car Alstom doit faire face à un endettement de près de 5 milliards d'euros pour des fonds propres inférieurs au milliard d'euros. Les prochaines échéances (devant tomber en début d'année prochaine) pourraient donc poser problème.Avec la perte record de 1,38 milliard enregistré l'an passé (à fin mars 2003), le groupe a bien sûr réagi. Un nouveau plan a été mis en place prévoyant notamment la vente de la branche Transmission & Distribution, une augmentation de capital (approuvée début juillet par les actionnaires) de 600 millions d'euros et quelque 5.000 suppressions d'emplois.Mais d'autres mesures pourraient être mises en place. Ainsi, certains opérateurs croient en la possibilité d'un échange de dette contre actions. Le groupe précise qu'il publiera mardi matin un communiqué destiné à "évaluer la situation". D'ici là, il a demandé la suspension de la cotation de ses actions à Paris, Londres et New York.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:42

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