Comme prévu, Total a marqué le pas au 2ème trimestre

En juillet, le PDG Thierry Desmarest avait pris soin de préparer le terrain en annonçant que le deuxième trimestre de son groupe serait moins bon que le premier. C'est donc sans véritablement créer la surprise que Total a fait part d'un résultat net de 1,61 milliard d'euros pour la période avril-juin 2003. Un chiffre qui, bien qu'en hausse de 7% sur un an, traduit un repli de 24% par rapport aux trois mois précédents.Même chose en ce qui concerne le bénéfice par action de 2,52 euros. Profitant du moindre nombre d'actions en circulation, il a progressé de 13% en un an, mais n'a pu atteindre les 3,28 euros du premier trimestre.Les motifs de cette contraction étaient eux-aussi connus depuis le mois de juillet. Côté amont, le groupe a principalement souffert du recul du prix du baril de Brent dont la valeur moyenne est passée de 31,5 à 26 dollars entre les premier et deuxième trimestres. Une tendance que n'a pas arrangée la poursuite de l'envolée de l'euro vis-à-vis du dollar. De 1,07 sur la période janvier-mars, la parité euro/dollar est en effet montée à une moyenne de 1,14 sur le deuxième trimestre. Conséquence: alors que le bénéfice opérationnel (hors éléments non-récurrents) du pôle amont était de plus de 3 milliards d'euros à fin mars, il n'a cette fois pas dépassé les 2,3 milliards.Mais l'amont n'est pas seul en cause. L'aval, qui avait connu une envolée spectaculaire au premier trimestre, s'est également montré plus modeste. Certes la performance sur un an (+64%) reste flatteuse. Néanmoins, à 456 millions d'euros, le résultat opérationnel est bien inférieur aux 779 millions du premier trimestre. La raison: des marges de raffinage tombées de 32,3 à 17,6 dollars la tonne.La chimie, pôle plus anecdotique, a quant à elle observé une tendance radicalement opposée. Pâtissant d'une conjoncture défavorable, elle a affiché un résultat opérationnel de 184 millions d'euros moins bon qu'il y a un an. Mais le groupe est tout de même parvenu à redresser la barre vis-à-vis d'un premier trimestre où il avait fortement souffert des prix élevés des matières premières.Commentant l'ensemble de ces résultats, Thierry Desmarest a logiquement préféré insister sur l'amélioration des résultats entre 2002 et 2003. Une hausse qu'il attribue "aux efforts internes de l'entreprise et notamment à la croissance de 5% de la production d'hydrocarbures".Enfin, d'après les premières observations du groupe, le troisième trimestre promet d'être globalement comparable au deuxième. La conjoncture est toujours difficile dans la chimie et la parité euro/dollar est pour l'instant restée stable. Seuls petits changements: les marges de raffinage sont en baisse et le prix du brut a légèrement grimpé.Les investisseurs n'ont pas particulièrement réagi à la publication de ces chiffres. En fin de journée, le titre perd 1,67% dans un marché en baisse de 1,93%.
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