Plusieurs sociétés, comme Arcelor, ont annoncé qu'elles avaient toujours des surcapacités. Sommes-nous encore éloignés du bas de cycle ? Les prix des aciers vont fortement baisser d'ici à la fin de l'année. Aucun élément ne nous permet d'envisager sur les marchés de la sidérurgie un rebond significatif à court terme. Nous pensons qu'il faudra attendre le milieu de l'année prochaine pour enregistrer un véritable redémarrage du secteur. On peut donc s'attendre dans l'immédiat à ce que de nouveaux ajustements surviennent. Les valeurs de la sidérurgie ont enregistré en Bourse de bonnes performances au début du mois de juin. Aujourd'hui, l'enthousiasme est retombé...On risque d'assister à de nombreux "faux départs" de ce type où les investisseurs anticipent un rebond du cycle. Mais nous restons encore prudents sur le secteur. Les titres ne rebondiront réellement que lorsque nous nous rapprocherons du bas de cycle. Dans cette situation, peut-on s'attendre à de nouvelles consolidations dans la sidérurgie ?A court terme, je ne pense pas que l'on puisse attendre de grandes manoeuvres. Il s'agira plutôt de consolidations à l'échelon local. Les grandes entreprises du secteur ont en effet besoin d'assainir leurs bilans, qui restent en mauvais état. Je considère donc que c'est plutôt à moyen terme, d'ici trois ou quatre ans, qu'une fois achevé ce travail d'assainissement, il sera possible d'envisager de grandes fusions ou des rachats de sociétés importantes au niveau transnational. Et Arcelor pourrait bien être le "chef d'orchestre" de cette consolidation.Quelles seront les conséquences sur l'industrie sidérurgique européenne des difficultés de Corus ? Elles seront assez faibles, car l'impact ne sera important qu'en cas de fermeture des capacités de production, ce qui est assez rare dans le secteur. Je pense que même si Corus dépose son bilan, les usines seront reprises et l'impact sur les niveaux de production du secteur restera limité.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:41

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