Hausse des prix modérée aux Etats-Unis

C'est avec un soulagement très relatif qu'ont été accueillis les chiffres des prix à la consommation pour le mois d'avril aux Etats-Unis. Après le coup de chaleur du mois de mars (+0,5%), de nombreux économistes craignaient une nouvelle poussée de fièvre, laquelle aurait pu pousser la Réserve fédérale (Fed) à redresser brutalement les taux d'intérêt. Finalement, les prix à la consommation ont progressé de 0,2%, soit une hausse légèrement inférieure aux attentes. L'indice de base - hors énergie et alimentation - a pour sa part augmenté de 0,3%. Sur 12 mois, l'inflation sous-jacente affiche une hausse de 1,8%, la plus importante depuis janvier 2003. Par ailleurs, même si les prix à la consommation semblent s'assagir, la flambée actuelle des prix du pétrole permet d'anticiper des tensions sur les tarifs des produits énergétiques, et notamment de l'essence à la pompe.Autre signe de la bonne orientation de l'économie américaine: la production industrielle est repartie en nette hausse en avril aux Etats-Unis avec un bond de 0,8% par rapport à mars, après un recul de 0,1% le mois précédent. Ce chiffre a agréablement surpris les analystes qui tablaient sur une hausse de 0,5% seulement. Sur un an, la production industrielle a augmenté de 4,8% par rapport à avril 2003. Le taux d'utilisation des capacités industrielles est reparti à la hausse à 76,9% en avril contre 76,5% en mars, selon les chiffres publiés par la Réserve fédérale. Malgré ces bons indicateurs - et peut-être à cause des tensions sur les prix de l'essence - le moral des Américains ne progresse plus. L'indice de confiance des consommateurs au mois de mai, tel qu'il est mesuré par l'Université du Michigan est resté stable. Cette stabilisation à 94,2 a quelque peu déçu les attentes des investisseurs qui espéraient voir cet indicateur afficher une hausse. Malgré cette prudence des ménages, il ne fait guère de doute que la Fed relèvera prochainement - peut-être même dès juin - le loyer de l'argent, tant il apparaît évident qu'elle ne peut maintenir une politique aussi accommodante que la sienne alors que le PIB a progressé de 4,2% au premier trimestre, après 4,1% au dernier trimestre 2003. Cette reprise de l'activité s'accompagne désormais de créations d'emplois et les autorités monétaires ne pourront justifier très longtemps d'un taux d'intérêt de 1%, soit son plus bas niveau depuis 1958.
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