Après trois ans de crise, les semi-conducteurs à l'heure de la reprise

Le secteur des semi-conducteurs est tout sourire. Après trois années de crise, les beaux jours confirment leur retour. Ils devraient durer toute l'année 2004 et probablement au-delà. L'appétit des consommateurs pour les produits électroniques devrait entraîner une progression des ventes du secteur située entre 19,4% et 32% en 2004, selon les prévisions de huit grands instituts de recherche compilées par la société américaine Semiconductor Equipment and Materials International (SEMI). La Semiconductor Industry Association, qui rassemble des acteurs du secteur, prévoit de son côté une progression d'au moins 20% en 2004, après une hausse des ventes de 32,3% au mois de mars 2004 par rapport à mars 2003."Après trois années très, très difficiles, nous sommes dorénavant dans un autre cycle de hausse, affirme le président de SEMI, Stanley Myers. Les segments des équipements et matériaux pour la fabrication des semi-conducteurs devraient selon nous connaître une forte croissance en 2004, grâce à la reprise économique mondiale et une demande accrue (...), je devrais même dire une soif inextinguible dans certaines régions pour une large gamme de produits électroniques". Le président de la SIA, George Scalise, ne dit pas autre chose: "les fondamentaux sont en place pour une hausse continue et robuste des ventes de puces tout au long de l'année."Selon SEMI, le marché final de l'électronique, qui comprend des produits comme les téléphones mobiles ou les ordinateurs portables, représentait des ventes de 845 milliards de dollars en 2003. Elles devraient progresser à au moins 1.070 milliards en 2006. La reprise du secteur devrait entraîner celle des investissements. Ceux-ci devraient totaliser au moins 31 milliards de dollars en 2004, soit 41% de plus qu'en 2003, tandis que les achats de matériaux devraient augmenter de 13% à 26 milliards de dollars. Si les attentes pour 2005 s'annoncent également bonnes, Stanley Myers fait part d'une certaine retenue: "Cela ne veut pas dire qu'il y aura forcément un boom mais nous pensons que 2005 ne sera pas une année de chute soudaine au bas de la falaise. (...) La confiance des consommateurs est en hausse, les gens dépensent davantage."
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