Pas de quoi pavoiser. La croissance des pays de la zone euro ne devrait pas atteindre des sommets en 2005. En effet, la Commission européenne a maintenu ce matin sa prévision de croissance dans la zone au premier trimestre dans une fourchette comprise entre 0,2 et 0,6%. Une très légère augmentation est attendue pour le deuxième trimestre, la croissance du PIB de la zone euro s'établissant entre 0,3% et 0,7%.Pour l'ensemble de 2005, l'OCDE a révisé à la baisse sa prévision de croissance, de 1,9% à 1,7% pour la zone euro. Mercredi, le FMI avait pour sa part affiché une prévision de croissance de 1,6% seulement pour les pays de la monnaie unique cette année."En 2005, le taux de croissance de l'Euroland devrait se situer bien en dessous des 3,2% et des 8% attendus aux Etats-Unis et en Chine. Quant à la croissance mondiale, elle devrait atteindre 4%. L'écart de croissance avec le pays de l'Oncle Sam, dû en partie à la faiblesse des investissements réalisés par les entreprises européennes depuis le début des années 90, est de plus en plus flagrant. Et il devrait continuer à s'élargir dans les prochaines années si les dépenses en Recherche et Développement, l'une des priorités de la stratégie de Lisbonne élaborée en mars 2000, n'augmentent pas", estime Alexandre Bourgeois chez Natexis Banques Populaires, qui vise pour sa part un taux de croissance de 1,5% en 2005 dans la zone euro.Cette stratégie, lancée lors du Conseil européen tenu dans la capitale portugaise, s'est fixé pour objectif de faire de l'Union européenne à l'horizon 2010 "l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde". Elle repose notamment sur une hausse des dépenses en R&D à hauteur de 3% du PIB des pays membres. "Or, à cinq ans de cette échéance, nous sommes loin du compte", constate Marc Touati chez Natexis Banques Populaires. Seule bonne nouvelle du jour, l'office européen des statistiques Eurostat a révisé à la hausse (+ 0,1 point) son estimation du PIB de la zone euro en 2004 à 2,1%. Eurostat a maintenu inchangé son estimation pour le dernier trimestre (+0,2%), mais a relevé son estimation de 0,1 point au troisième trimestre.
La faiblesse des investissements pèse sur la croissance de la zone euro
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