Bank of Tokyo Mitsubishi UFJ devient le numéro un mondial du secteur bancaire

C'est officiel: après l'approbation des actionnaires des deux parties, la fusion des groupes bancaires japonais Mitsubishi Tokyo Financial Group (MTFG) et UFJ Holdings donne naissance au numéro mondial du secteur en termes d'actifs, la Bank of Tokyo Mitsubishi UFJ, un établissement gigantesque gérant près de 190.000 milliards de yens, soit 1.420 milliards d'euros d'actifs. Cette fusion sera officielle dès le 1er octobre prochain. Décidée au cours de l'année dernière, cette opération a été retardée par des luttes qui ont opposé durant plusieurs mois MTFG à Sumitomo Mitsui Financial Group pour l'absorption d'UFJ. "Même si quelques actionnaires ont estimé qu'il y avait plus d'avantages à une fusion entre UFJ et Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG), le rapprochement avec MTFG a été approuvé", a déclaré un porte-parole d'UFJ, sous couvert d'anonymat. Les actionnaires sont enfin tombés d'accord, approuvant le ratio proposé de 0,62 action MTFG contre une action UFJ. Un taux basé sur les recommandations des instituts financiers dont Merrill Lynch Japan et JP Morgan. "Je pense que notre décision va servir les intérêts des actionnaires des deux banques", avait déclaré en février dernier le directeur général de MTFG, Nobuo Kuroyanagi. Cette fusion devrait avoir des conséquences pour les salariés des deux banques. Les groupes ont annoncé en février envisager de supprimer 6.000 emplois afin de générer des économies de 240 milliards de yens sur l'année comptable achevée fin mars 2009. Selon les estimations conjointes des directions, la Bank of Tokyo Mitsubishi UFJ devrait dégager un bénéfice net de 1.100 milliards de yens - soit 8,3 milliards d'euros au cours actuel - à l'issue de l'exercice 2008 achevé le 31 mars 2009, avec un taux de rendement des capitaux propres de 17%.La santé financière des deux banques est complètement différente. Pour mémoire, MTFG a enregistré un bénéfice net de 338,4 milliards de yens en 2004-2005 et abaissé son ratio de créances douteuses sur le total des prêts à 2,65%, contre 2,93% fin mars 2004. Par ailleurs, la banque est le seul établissement financier à s'être totalement acquitté de sa dette auprès de l'Etat. De son côté, UFJ a vu ses pertes se creuser de 37,7% en 2004-2005 à 554,5 milliards de yens. Au cours de cet exercice, la banque a réduit son ratio de créances douteuses sur le nombre total de prêts à 4,12% fin mars 2005 contre 8,50% un an plus tôt. MTFG héritera de l'ardoise de 1.500 milliards de yens détenue par UFJ, lors de leur fusion.
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