STMicroelectronics a souffert au premier trimestre

Mauvais début d'année pour STMicroelectronics. Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs a enregistré une perte nette de 31 millions de dollars au premier trimestre 2005, contre un bénéfice net de 77 millions un an plus tôt. Plusieurs facteurs peuvent expliquer une telle contre-performance de la part du septième fabricant mondial de semi-conducteurs. Et notamment la diminution du prix des mémoire flash, le faible taux d'utilisation des capacités des usines et un niveau élevé de stocks.Ce résultat est nettement inférieur aux estimations des analystes interrogés par Reuters, ces derniers ayant en effet tablé sur un bénéfice net de 5,47 millions de dollars. Du côté de l'opérationnel, la situation s'est également dégradée. Le groupe affiche une perte d'exploitation de 68 millions de dollars, à comparer avec le bénéfice d'exploitation de 80 millions de dollars enregistré un an plus tôt. L'excédent brut d'exploitation est également en baisse, passant de 718 millions à 685 millions de dollars sur la période.En léger progrès (+2,6% en glissement annuel), les ventes de STMicroelectronics s'élèvent à 2,08 milliards de dollars. Elles reculent toutefois de 10,5% par rapport au dernier trimestre 2004. La marge brute est également en repli. Elle s'élève à 32,9%, contre 35,4% l'année dernière. Une bien mauvaise nouvelle pour les analystes, qui espéraient une marge autour de 33,9%."Au niveau des perspectives, la direction indique constater des signes d'amélioration sur certains segments de marché, avec par exemple les premières augmentations de commandes provenant de la distribution et une tendance de redressement du marché des téléphones cellulaires", explique-t-on chez Fideuram Wargny. Au deuxième trimestre, la direction de STMicroelectronic table sur une variation du chiffre d'affaires "comprise entre -1% et +7%" par rapport à celui du premier trimestre, avec une marge brute à 33,5%. Selon le groupe, ces estimations, effectuées avec un taux de change de 1,30 dollar pour un euro, traduisent "à la fois la pression sur les prix et la réduction progressive des coûts".Les marchés ne cachent par leur déception face à ces annonces. En fin de journée, le titre perd 5,73%, à 11,36 euros.
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