Introductions en Bourse à Wall Street, c'est reparti !

Les derniers chiffres sont impressionnants: sur le premier trimestre de 2005, le marché des introductions en Bourse à Wall Street a crû de 47% par rapport à l'an dernier à la même époque, avec un montant total d'opérations atteignant les 10,1 milliards de dollars. Certes, on est encore loin des 18 milliards de dollars enregistrés au cours du premier trimestre de 2000, mais quand même. L'an 2000 était celui de la folie de la high-tech, il ne faut pas l'oublier... D'ailleurs, si le marché des introductions en Bourse repart fortement, il n'a - Dieu merci - rien à voir avec celui de l'an 2000. D'abord parce que désormais, ce sont des entreprises matures qui sollicitent les investisseurs, pas de petites boîtes montées dans un garage par quelques étudiants. L'an dernier, les sociétés qui cherchaient à s'offrir au public avaient ainsi une moyenne d'âge de huit ans. C'est moins que la moyenne de 2003 - dix ans -, mais plus que les simples quatre ans enregistrés en 1999. La moyenne historique est en fait de sept ans. Ensuite, les sociétés qui se mettent sur le marché n'appartiennent que dans une petite proportion (20%) à la high-tech. La moyenne historique est de 35% et surtout, ce chiffre atteignait les 60% au moment du boom de la nouvelle économie. Aujourd'hui, les entreprises mises sur le marché viennent d'horizons divers: grande industrie, immobilier, etc... En fait, certaines introductions ont pour origine une scission. Car nombreuses sont les entreprises qui, actuellement, se recentrent sur leur métier de base et se défont d'actifs jugés non essentiels. Actifs qui sont alors offerts au public. Autre point encourageant: le cours de Bourse ne s'envole plus comme il y a cinq ans après introduction. Depuis le début de l'année, les cours des sociétés nouvellement cotées n'ont ainsi pris que 7% par rapport à leur cours initial, et sont étales par rapport au cours de clôture du premier jour de cotation. Malgré ces bonnes nouvelles, il y a quand même des esprits chagrins. Qui remarquent que si les montants des opérations sont élevés, le nombre d'IPOs, au contraire, est faible. Certains regrettent que les sociétés soutenues par ceux qui font du capital risque ne soient pas aussi présentes qu'avant sur le marché des introductions. Et les petites sociétés, avec ou non l'appui d'un capital risqueur, s'inquiètent des obligations - et des coûts - supplémentaires qu'entraînent les nouvelles lois comme Sarbanes-Oxley lors d'une mise sur le marché. "Sarbox" comme certains ont baptisé la loi, cela sonne comme le nom d'une maladie, faisait remarquer BusinessWeek récemment...
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