La Bourse de Londres continue à se défendre contre l'offensive déclenchée par le Nasdaq. Alors que le marché électronique américain a lancé une OPA hostile contre le London Stock Exchange, ce dernier s'appuie aujourd'hui sur ses excellentes perspectives de résultats pour réaffirmer que l'offre du Nasdaq est sous-évaluée.

Le LSE a annoncé ce mardi matin qu'il s'attend désormais à une augmentation d'au moins 58% de son bénéfice ajusté en 2006-2007. En outre, la Bourse de Londres promet à ses actionnaires une hausse d'au moins 50% de son dividende.

Pour le trimestre en cours, le LSE prévoit un bénéfice par action ajusté de 14,5 pence, soit une hausse de 48% sur un an. Et pour l'ensemble de l'exercice 2006-2007 (s'achevant fin mars prochain), le dividende devrait être d'au moins 18 pence.

Dans ces conditions, la Bourse de Londres réaffirme une fois de plus son hostilité à l'offre lancée par le Nasdaq. Ce dernier propose 1.243 pence par action du London Stock Exchange, ce qui valorise ce dernier à 2,7 milliards de livres (4 milliards d'euros). Le Nasdaq possède déjà 28,75% du LSE.

S'appuyant sur les perspectives de résultats annoncées ce mardi matin, le conseil d'administration de la Bourse de Londres "rejette à l'unanimité l'offre totalement insuffisante du Nasdaq car celle-ci sous-valorise considérablement l'entreprise de marché et échoue à prendre en compte la position stratégique unique du groupe et ses résultats".

Le marché semble toujours croire à la stratégie de résistance du LSE. Ce matin, l'action se traite à 1.312 pence, nettement au-dessus du prix offert par le Nasdaq. Reste que, à force de repousser toutes les approches, qu'elles viennent d'Europe continentale ou des Etats-Unis, le LSE court désormais le risque de retrouver isolé, alors même qu'apparaît un géant mondial, avec l'approbation, attendue ce mardi, du projet de fusion entre le New York Stock Exchange et Euronext.