Alors que la polémique est à nouveau lancée à la veille de l'ouverture de certains magasins les dimanches 24 et 31 décembre, le ministre du Commerce Renaud Dutreil s'est exprimé sur le sujet. Pour lui, la question de l'ouverture dominicale des magasins, pourrait trouver sa réponse grâce à la loi espagnole. Celle-ci autorise l'ouverture sans limite des commerces dont la surface ne dépasse pas 300 m². Pour les autres commerces, elle autorise seulement l'ouverture une dizaine de dimanches par an.

Selon le ministre du Commerce, "le bon équilibre" se trouverait dans l'application de ce modèle espagnol. Dans ce pays, l'application de cette réglementation permet aux villes de rester très vivantes même le dimanche grâce à l'ouverture des petits commerces.

Elle serait également un moyen de protéger les petits commerçants contre leurs concurrents, les grandes surfaces, selon le ministre. Ce dernier s'est exprimé ainsi sur RMC: "si on libéralisait complètement le travail le dimanche, les petits commerçants, qui sont souvent en couple, seraient confrontés à une concurrence sept jours sur sept de la part des grandes surfaces (...) et ils mourraient".

Même si la solution espagnole est largement défendue par le ministre Renaud Dutreil qui l'a qualifiée de "bon exemple", il faudra attendre la réponse du Conseil économique et social qui a été saisi sur cette question.

Concernant l'ouverture de certains établissements, il a rappelé que le classement en zone touristique autorise l'ouverture des établissements ayant une activité de détente ou de loisir.

Il a fait part également de son désaccord sur la fermeture obligée le dimanche du magasin Louis Vuitton sur les Champs-Elysées, qu'il estime absurde et discriminatoire. Selon lui, en effet, "on a intérêt à ce que Louis Vuitton - c'est des produits français - soit vendu aux touristes qui viennent en grand nombre le dimanche".