Les faillites baissent en France, sauf pour les grandes entreprises

A fin novembre, le nombre de défaillances d'entreprises a globalement baissé sur un an, selon le baromètre Euler Hermes SFAC. Mais les faillites des entreprises d'au moins 15 millions d'euros de chiffre d'affaires sont en forte hausse, frappant des effectifs toujours plus nombreux.

Selon l'assureur-crédit Euler Hermes SFAC, 47.650 entreprises, toutes tailles confondues, ont déposé leur bilan, soit une baisse de 4,1 % en cumul sur douze mois. Cette évolution d'ensemble provient des très petites entreprises du commerce et de la construction, qui ont bénéficié d'une conjoncture domestique encore assez favorable.

Mais les effectifs salariés globalement concernés par ces défaillances sont en hausse de 7 % par rapport à novembre 2005, à 189.500 personnes, du fait de l'augmentation des grandes défaillances. Les entreprises moyennes et grandes ont subi une très forte augmentation de leurs défaillances depuis le début de l'année, reflétant les difficultés de l'industrie française, dont la compétitivité s'érode à mesure que l'euro s'apprécie.

A l'inverse de la tendance observée sur l'ensemble des faillites, Euler Hermes SFAC note ainsi une forte remontée du nombre de défaillances importantes. Les défaillances d'entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur ou égal à 15 millions d'euros sont en hausse de 79 % sur les douze derniers mois à fin novembre, avec 163 cas observés par rapport à 91 sur la même période de l'an dernier. De leur côté, les défaillances d'entreprises dont le chiffre d'affaires est compris entre 5 et 15 millions d'euro sont en hausse de 7 %.

Selon Euler Hermes SFAC, les grandes défaillances ont progressé en raison des difficultés des entreprises industrielles moyennes et grandes. Celles-ci sont confrontées à une importante perte de compétitivité, notamment à la suite de la hausse de l'euro, se soldant par des pertes de marchés et/ou une déflation des prix de vente. Par ailleurs les coûts d'approvisionnement se sont souvent renchéris (énergie, produits de base). Il en résulte une baisse des marges vers des niveaux critiques dans certains secteurs, notamment dans la sous-traitance automobile (plasturgie, métallurgie), mais aussi, encore et toujours, dans le textile.

Les grandes défaillances ont également été plus nombreuses dans le négoce agroalimentaire (médiocre conjoncture de prix et de volume), ou dans le négoce électronique (tendance à la déflation et à l'obsolescence rapide des produits, malgré de forts volumes de vente). L'introduction de la nouvelle procédure de sauvegarde a aussi été le moyen, pour certaines grandes entreprises, de tenter de résoudre des problèmes chroniques de financement.

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