La "bonne nouvelle" sur le front du chômage annoncée par Dominique de Villepin mercredi est arrivée: le chômage a reculé à 9,1% en mai contre 9,3% le mois précédent. Depuis le renversement de la tendance en février 2005, ce sont 261.000 chômeurs de moins qui ont été recensés, et le chômage a reculé de 11% en quinze mois. Sur un an, le chômage est en baisse de 10,4%.

Ce recul du mois de mai "est l'un des trois meilleurs résultats obtenus au cours des vingt-cinq dernières années", se félicite le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo qui, plus tôt dans la journée, laissait attendre des chiffres de l'emploi "historiques". C'est sous Lionel Jospin, en février et mars 2000, que de telles améliorations du marché du travail avaient été obtenues. Cette fois-ci, ce sont surtout la progression des formations en alternance, notamment l'apprentissage, l'essor des emplois de services et le dynamisme du secteur du logement qui expliquent l'embellie.

Et Jean-Louis Borloo ne compte pas en rester là. Le ministre n'exclut pas un passage du taux de chômage en deçà du seuil psychologique de 9% cet été pour finir l'année en beauté à 8,5%... Alors que certains économistes déplorent le manque de créations d'emplois dans le secteur privé et la part d'effet démographique et d'emplois subventionnés dans le recul du chômage, Jean-Louis Borloo insiste sur l'efficacité de sa loi de cohésion sociale et son plan de services à la personne. Selon lui, l'effet des mesures qu'il a mises en place devrait se traduire par 300.000 créations nettes d'emplois dans le secteur marchand et non marchand, dans l'année qui vient.