La rigueur, maître mot du budget 2007

Alors que les dépenses seront limitées à 268,3 milliards d'euros, avec la suppression de 15.000 postes notamment dans l'Education, aux Finances et dans la Défense, la dette devrait reculer à 64,2% du PIB fin 2007.

Les suppressions massives d'emplois annoncées à la presse hier avaient donné le ton: le budget 2007 se place sous le signe de l'assainissement. Selon le projet présenté aujourd'hui au Parlement par le gouvernement, la progression des dépenses de l'Etat sera en 2007 "de 1 point inférieure à l'inflation prévisionnelle, soit une augmentation de 0,8% en valeur", à 268,3 milliards d'euros. Pour ce faire, la fonction publique verra disparaître 15.032 emplois, dont 8.700 emplois dans l'enseignement scolaire, près de 3.000 au ministère des Finances et environ 4.400 dans la Défense, hors gendarmerie.

Si l'enseignement scolaire est le principal secteur où les effectifs devraient diminuer, avec 8.700 postes supprimés sur plus de 1,1 million, en raison notamment de la diminution du nombre des élèves, l'enseignement supérieur et la recherche bénéficieront de 1.568 emplois supplémentaires. Au total, le budget de l'Enseignement scolaire augmenterait de 1% à 60,3 milliards, celui de la Recherche et de l'enseignement supérieur grimpant à plus de 21 milliards. Sécurité, justice et recherche sont en effet les secteurs gagnants du budget 2007, tandis que les transports, la ville et le logement verront leur budget reculer.

Le ratio de dette sera réduit d'au moins 2 points de PIB en 2006, à 64,6%, le déficit 2007 devant reculer encore, à 64,2%. Avec un déficit en baisse à 2,5% du PIB dès 2007 et la poursuite de mesures de rigueur, le gouvernement vise un déficit zéro en 2010. Si la croissance s'établit bien autour de 2,25% par an, l'endettement de la France devrait reculer progressivement pour s'établir à 58,7% du PIB en 2010.

Dans ce rapport transmis au Parlement en vue du débat d'orientation budgétaire, le gouvernement confirme sa prévision de croissance du produit intérieur brut français "entre 2 et 2,5% en 2006 et 2007", fourchette dans laquelle elle "s'est installée début 2006". Selon ce rapport, la croissance française repose toujours "sur un socle solide de demande intérieure", avec notamment une augmentation de 0,9% des dépenses de consommation des ménages au premier trimestre. Cette tendance "devrait se renforcer sous l'effet de la baisse continue du chômage (210.000 demandeurs d'emploi de moins depuis douze mois)", est-il estimé.

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