La croissance française portée par la consommation et les exportations

Le centre d'observation économique de la CCIP estime que la croissance française devrait atteindre 2% cette année et 1,9% l'an prochain, soutenue par la demande domestique et les exportations.

La croissance française devrait suivre de près celle de la zone euro cette année et l'an prochain. C'est ce qui ressort de l'étude du Centre d'Observation Economique (COE) de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris publiée aujourd'hui. La croissance de la zone euro atteindrait 2,1% en 2006 et 1,8% en 2007, tandis que celle de la France devrait de son côté passer de 2% cette année à 1,9% l'an prochain.

La France a connu un début d'année plutôt bon, avec 0,5% de croissance au premier trimestre. Une performance attribuable en partie à la bonne tenue des exportations, qui devraient continuer à gagner du terrain cette année. "Les exportations de marchandises en volume pourraient croître de 10% en 2006, les exportateurs réussissant à stabiliser leurs parts de marché", souligne Alain Henriot, chef économiste au COE. Les exportations de la France, en hausse "de 9%" sur les quatre premiers mois de l'année, seront "considérables" en 2006, même si le prix élevé du brut devrait entraîner un déficit commercial "significatif", a également pronostiqué aujourd'hui la ministre déléguée au Commerce extérieur, Christine Lagarde.

Reste que l'environnement risque fortement de se dégrader l'année prochaine: ralentissement de l'économie mondiale et hausse de la TVA en Allemagne nuiront aux exportations françaises. De plus, les perspectives de hausses de taux dans la zone euro, alors que le cycle de resserrement monétaire de la Fed s'achève (lire ci-dessous), va continuer de renchérir la monnaie unique face au billet vert. La France apparaît toutefois moins sensible que son voisin germanique à la parité euro/dollar.

Moteur essentiel de l'économie française, la consommation devrait se maintenir à un niveau élevé. Le dynamisme du marché de l'emploi semble solide, après avoir agréablement surpris ces derniers mois à la faveur des emplois aidés, des créations de postes dans les PME et du facteur démographique. Le taux de chômage pourrait toutefois se stabiliser fin 2007 autour de 8,5%, sous l'effet d'une décélération de la croissance économique et d'un impact atténué des effets de politique de l'emploi.

Ce dynamisme, ainsi que le phénomène de désinflation, contribueront à alimenter le pouvoir d'achat des ménages. Mais ces bienfaits seront contrebalancés par le taux d'épargne, qui cessera de reculer en raison de l'attrait des placements lié à la hausse des taux d'intérêt. Enfin, du côté des entreprises, le COE estime que le dynamisme de leurs investissements pourrait finir par s'essouffler l'an prochain.

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