Villepin joue la prudence sur le dossier Suez-GDF

Alors que la fusion Suez-GDF suscite des réticences au sein de la majorité, Dominique de Villepin se dit "très attentif aux différentes propositions" des parlementaires sur le dossier. L'engagement du maintien des tarifs GDF pour les ménages figurera dans le projet de loi sur la privatisation de groupe.

"Déterminé à avancer" sur la fusion Suez-GDF la semaine dernière, Dominique de Villepin indique désormais que le gouvernement sera "très attentif aux différentes propositions" des parlementaires sur le dossier. Répondant toutefois de façon détournée au président du groupe UMP, Bernard Accoyer, qui avait affirmé un peu plus tôt dans les couloirs de l'Assemblée qu'il n'y avait "pas une majorité suffisante" UMP pour permettre l'adoption du texte législatif, le chef du gouvernement a affirmé cet après-midi que "parfois en politique, il faut un peu de courage".

Réuni hier soir pour débattre sur le projet de loi sur la privatisation de GDF, étape nécessaire pour permettre la fusion entre les deux entreprises, le groupe UMP est ressorti divisé. Le débat organisé à l'Assemblée aujourd'hui et au Sénat demain devait permettre à tout un chacun de s'exprimer sur le sujet et au gouvernement d'en tenir compte pour prendre une décision.

"Nous sommes aujourd'hui dans le temps de l'explication. Le débat (parlementaire), essentiel, permettra d'éclairer les choix de chacun. Le gouvernement sera très attentif aux différentes propositions qui seront formulées par votre Assemblée", a indiqué cet après-midi Dominique de Villepin. Reconnaissant que ce dossier constituait une "question difficile", le Premier ministre a rappelé que la France avait "une échéance incontournable en juillet 2007 avec l'ouverture complète des marchés de l'énergie".


Les tarifs réglementés GDF seront maintenus pour les ménages
Le Premier ministre a confirmé cet après-midi à l'Assemblée nationale que le gouvernement maintiendrait les tarifs réglementés pour les ménages clients de Gaz de France au-delà du premier juillet 2007, date de l'ouverture totale du marché français de l'énergie. L'engagement figurera dans le projet de loi sur la privatisation de Gaz de France, condition de la fusion avec Suez, qui doit être soumis au Parlement. La Commission de régulation de l'énergie (CRE) est opposée aux tarifs de gaz et d'électricité réglementés par les pouvoirs publics, au motif qu'ils sont trop déconnectés des prix de marché et qu'ils constituent une entrave à la concurrence.

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