Bond de l'indice ISM des services aux Etats-Unis

Après l'indice ISM manufacturier publié en début de semaine, c'est au tour de l'indice des services de se révéler bien supérieur aux attentes des économistes, à 60,1 en février contre 56,8 en janvier.

Nouvelle preuve du dynamisme de l'économie américaine en ce début d'année, après un quatrième trimestre 2005 douché par la faiblesse de la consommation. Alors que l'indice ISM manufacturier publié mardi s'est révélé meilleur que prévu, l'indice ISM des services n'a pas non plus déçu les attentes, s'inscrivant en hausse à 60,1 en février contre 56,8 en janvier. Les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg s'attendaient à une progression à 58 seulement. Un niveau supérieur à 50 de l'ISM reflète une augmentation de l'activité.

Voilà qui devrait conforter les économistes dans leur optimisme sur l'embellie conjoncturelle outre-Atlantique. Les ventes de détail et les mises en chantier meilleures que prévu les ont en effet conduit à revoir à la hausse leur prévision de croissance pour le premier trimestre. "Les derniers indicateurs conjoncturels suggèrent un net rebond de la croissance du PIB au premier trimestre 2006 qui pourrait atteindre 5% en rythme annualisé, après 1,6% au dernier trimestre 2005. La consommation des ménages sera le principal moteur de la croissance en début d'année mais l'investissement résidentiel et les dépenses en capital productif progresseront également assez fortement", estime Marie Pierre Ripert, économiste chez Ixis. Selon la dernière étude de National Association of Business Economics, la croissance devrait atteindre 4,5% en rythme annualisé entre janvier en mars. Et le niveau de consommation ne s'est probablement pas tari en février, soutenu par le recul des cours de l'essence.

Les perspectives à moyen terme sont néanmoins un peu moins favorables: "la faiblesse des taux d'intérêt longs continuera d'apporter un soutien à la croissance, permettant d'éviter un ralentissement trop brutal du marché immobilier mais la hausse des taux courts, des prix du pétrole toujours élevés constitueront des freins à la croissance", estime Marie Pierre Ripert. Du coup, selon les anticipations d'économistes compilées par Bloomberg, la croissance attendue pour l'année ne dépassera pas 3,3%, avec une augmentation de 3% de la consommation.

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