Mobilisation générale autour de la grippe aviaire

Alors que la confirmation de la présence du virus H5N1 sur les dindes d'élevage de l'Ain était attendue pour l'après-midi de vendredi, les ministres de la Santé de l'Union se sont réunis à Vienne pour coordonner les mesures de prévention et l'information des populations.

L'accélération des découvertes d'oiseaux contaminés par le virus H5N1 ces derniers jours fait tinter toutes les sonnettes d'alarme. Les ministres de la Santé de l'Union européenne se sont réunis aujourd'hui à Vienne pour échanger des informations et coordonner les mesures de prévention en matière de santé publique. L'Autriche, qui assure depuis le début de l'année la présidence tournante de l'UE, souhaitait notamment que les ministres se mettent d'accord sur le message à adresser à la population et sur les mesures de prévention à prendre.

Les 25 ont notamment décidé de lancer une "campagne médiatique" commune d'information sur la grippe aviaire. Et pour cause: "différentes situations dans l'UE ont conduit à des couvertures médiatiques différentes qui ont créé une certaine confusion", a relevé le commissaire européen à la Santé, Markos Kyprianou.

Jusqu'à ces derniers jours, seuls des oiseaux sauvages avaient été contaminés dans l'Union européenne, dont l'un avait été découvert dans l'Ain la semaine dernière. "Nous n'allons pas tuer tous les oiseaux sauvages", a indiqué Markos Kyprianou. Du coup, la protection des oiseaux d'élevage est considérée comme cruciale pour réduire les risques de transmission à l'homme. "Puisque la maladie ne peut pas être éradiquée chez les oiseaux sauvages, nous devons faire en sorte qu'elle ne se répande pas dans les élevages de volailles", a déclaré le commissaire.

Mais la mort suspecte de 400 dindes d'élevage cette semaine, également dans l'Ain, pourrait bouleverser la situation. Vendredi matin, le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau a simplement indiqué que les dindes mortes dans cet élevage étaient porteuses du "virus H5 hautement pathogène". La confirmation de la présence éventuelle du virus H5N1 devait intervenir dans l'après midi.

Dans un entretien accordé au quotidien régional lyonnais Le Progrès paru aujourd'hui, Dominique de Villepin a tenté de rassurer la population. La France dispose de "l'un des dispositifs les plus perfectionnés en Europe et dans le monde" en matière de lutte contre la grippe aviaire, estime le Premier ministre qui assistait aujourd'hui à Lyon à une simulation de contagion humaine du virus H5N1.

Depuis le début de l'épizootie en 2003, 92 personnes sont mortes du virus H5N1, sur 170 cas confirmés jusqu'au 20 février par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), principalement en Asie mais aussi en Turquie, où le virus a fait quatre morts. Jusqu'à présent, toutes les contaminations se sont faites de l'animal vers l'homme. Mais les experts craignent qu'une mutation du virus le rende transmissible entre humains et entraîne une pandémie.

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