Cessez-le-feu respecté pour l'essentiel au Liban

Un accrochage est intervenu lundi matin dans le cessez-le-feu entre les miliciens du Hezbollah libanais et l'armée israélienne, qui est entré en vigueur à 7 heures au Liban. Mais l'interruption des hostilités permet à des milliers de Libanais de revenir chez eux. La Ligue arabe et la Suède proposent d'organiser des réunions internationales pour venir en aide au pays du cèdre, dévasté par le conflit.

Après un mois de guerre intense, depuis le 12 juillet dernier, le retour au calme au Liban sud est en grande partie respecté aujourd'hui. Seul accrochage, un militant du Hezbollah a été tué par l'armée israélienne qu'il visait. De son côté, la Ligue arabe propose la tenue d'une réunion extraordinaire des chefs de la diplomatie vendredi prochain au Caire pour mettre en place un plan d'aide au Liban, en particulier pour sa reconstruction. Autre grand rendez-vous attendu pour aider le Liban dévasté par le conflit: une conférence internationale de donateurs pourrait se tenir à Stockholm le 31 août à l'invitation du Premier ministre suédois.

Profitant de l'arrêt des combats, plusieurs milliers de Libanais qui avaient fui les frappes israéliennes, rentrent actuellement chez eux. Cela provoque des embouteillages au sud de Saïda à 43 kilomètres de Beyrouth, qui constitue le principal point de passage vers le sud du Liban. Le cessez-le-feu entre les miliciens du Hezbollah libanais et les soldats israéliens a débuté à 7 heures (heure française), en application de la résolution 1701 votée vendredi soir par les Nations Unies, entérinée samedi par le Liban puis dimanche par le gouvernement israélien.

Le Conseil de sécurité a demandé au Hezbollah de cesser ses attaques et à Israël d'arrêter toutes ses opérations militaires offensives. Toutefois, dans les deux camps, on a affirmé que l'on riposterait à toute violation du cessez-le-feu par la partie adverse. Par ailleurs, le texte du Conseil de sécurité prévoit que le Liban et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) vont déployer leurs forces dans le sud du pays. Pour cette opération, les effectifs de la Finul vont passer de 2.000 à 15.000 hommes. La France et l'Italie pourraient fournir le gros de ces troupes supplémentaires.

Au fur et à mesure que cette force internationale se déploiera, Israël va progressivement retirer ses troupes de la zone. Le déploiement de la Finul pourrait prendre une dizaine de jours selon les Nations Unies. Côté israélien, plusieurs unités de réservistes ont déjà commencé à quitter le pays du Cèdre. Au total, on recense 30.000 militaires israéliens actuellement dans le sud du Liban. Les troupes israéliennes vont donc partir peu à peu. Toutefois, pour éviter que la contrebande d'armes ne circule dans la zone et que le Hezbollah ne soit ravitaillé, Tsahal prévoit de maintenir son blocus aérien et maritime du pays. Mais le gouvernement libanais a réclamé dans l'après-midi la levée de ce blocus qui handicape le pays qui importe tout son carburant et la majorité de sa nourriture. Autre déclaration, pour faire taire les nombreuses critiques en Israël sur la stratégie du gouvernement au Liban, Amir Peretz, le ministre israélien de la Défense, a annoncé l'ouverture d'une enquête sur la guerre au Liban.

Cette guerre, qui a débuté après l'enlèvement de deux militaires israéliens par un commando du Hezbollah, laisse un lourd bilan humain. 1.100 personnes, pour la plupart des civils, ont trouvé la mort au Liban. 154 Israéliens ont péri, dont 114 militaires. L'armée israélienne a annoncé lundi avoir tué quelque 530 combattants du Hezbollah depuis le début des combats.

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