L'inflation ralentit dans la zone euro

En recul de 0,1% par rapport à juin, l'inflation s'est inscrite à 2,4% en juillet contre 2,5% estimés précédemment. L'inflation sous-jacente est restée stable, à 1,4%. Le prix des produits énergétiques, moteur de l'inflation ces derniers mois, a été revu à la baisse, tandis que celui des produits alimentaires augmente en raison de l'ajustement à la hausse des coûts de transport.

Après 2,5% en juin, le taux d'inflation a reculé à 2,4% au mois de juillet dans la zone euro. Cet indicateur a donc été revu à la baisse par rapport à la première estimation publiée le 31 juillet par le bureau des statistiques de l'Union européenne. Les économistes ne s'attendaient pas à une modification de cette estimation. "La tenue des soldes d'été dans la plupart des pays s'est traduite, comme tous les ans, par un repli des prix d'articles tels que l'habillement (-7,1%) ou l'équipement ménager (-0,3%). Plus généralement, l'inflation sous-jacente se maintient à son niveau précédent, toujours particulièrement faible, de 1,4%", indique Marc Touati, économiste chez Natexis. L'inflation sous-jacente, défalquée des éléments volatils comme l'énergie et les produits frais, a également été révisée en baisse de 0,1% par rapport à la première estimation.

"Ce sont les prix des produits énergétiques, moteurs de l'inflation ces derniers mois, qui ont été revus à la baisse, tandis que ceux des produits alimentaires augmentent en raison de l'ajustement à la hausse du coût de transport lié à l'essence", souligne Luigi Speranza, chez BNP Paribas. Un phénomène qui traduit la répercussion de la hausse des prix de l'énergie sur toute la chaîne de production.

L'inflation se maintient certes pour le dix-huitième mois consécutif au-dessus du seuil de 2% toléré par la Banque centrale européenne (BCE). "Nous nous attendons à une accélération de l'inflation avec la hausse de la TVA de 3% l'an prochain en Allemagne", estime d'ailleurs Luigi Speranza. Peut-être un peu soulagé par cette nouvelle publication, le gouverneur de la BCE Jean-Claude Trichet ne devrait donc pas moins poursuivre sa politique de resserrement monétaire, après quatre tours de vis depuis décembre dernier.

D'autant que la croissance de la zone euro a atteint 0,9% au deuxième trimestre, sa meilleure performance depuis six ans et supérieure à la croissance américaine de 0,6% sur la même période. Une première depuis 2001. La solidité de la croissance européenne devrait encourager la BCE à augmenter encore ses taux au moins deux fois d'ici la fin de l'année, sans craindre un ralentissement trop brutal de l'économie.

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